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NOTES.
NOTE 2.
Je rapporte également ici quelques expériences faites au laboratoire de Vesoul , concernant la distillation du bois. Tous les essais ont été faits à une température fixe, celle de l'ébullition du mercure (360.). Ce métal était placé dans une large capsule en porcelaine ; les matières à essayer étaient introduites, soit dans une fiole à médecine, soit dans une capsule plus petite que l'on recouvrait avec un entonnoir en verre ; la grande capsule et les appareils placés sur le mercure étaient recouverts par un large entonnoir qui servait à condenser la vapeur mercurielle. Plusieurs rondelles de chêne (1) du poids de 4 gr.,50 à 6 grammes, ont été chauffées successivement sur le mercure bouillant pendant 1 heure : elles ont toutes donné entre 31 et 33 pour d'un charbon dont la couleur était le
noir intense, sans le reflet métalloïde qui caractérise le charbon fortement calciné. Au creuset de platine, ces
charbons ont perdu, par une calcination à la chaleur blanche, 28 à 30 de leur poids de matières volatiles, ce qui porte la proportion de charbon qu'elles laissent, rapportée au poids du bois vert, à 31x7222,3 ou à 33x 70..---23,1 de charbon. Le goudron qui se dégage dans ces expériences ruisselle le long de l'entonnoir jusque près du mercure bouillant , où il se distille de nouveau, en laissant un résidu de charbon boursouflé et très-brillant. J'ai chauffé dans une fiole 5 grammes de fer oxidé hy-
draté presque pur avec 1 gr.,50 de sciure de chêne. Le mercure est resté en ébullition pendant plus d'une heure. La poussière du minerai de fer était devenue rouge , mais elle n'était nullement attirable au barreau aimanté. A 360° l'hydroxide de fer perd donc son eau, mais il n'est pas encore réductible par les produits de la distillation du bois. L'action de la chaux eteinte sur le bois pendant sa distillation offre des circonstances assez remarquables.
Dix grammes de sciure de chêne ont été mêlés avec 10 grammes de chaux vive qu'on a réduite en bouillie (s) Les rondelles proviennent du bois indiqué sous le n. 4,
dans les expériences citées plus haut ,sur la carbonisation rapide du bois vert.
NOTES.
pour la mêler avec le bois. Le mélange placé dans une fiole à médecine a été chauffé sur le mercure bouillant pendant goudron, et les 1 heure Il ne s'est presque pas formé de vapeurs qui exhalaient une odeur un peu éthérée, analogue à celle de l'acide pyro-aeétique, ne rougissaient pas le tour-
nesol; le résidu a été repris par l'eau qui s'est colorée en jaune. J'ai filtré, puis séparé l'excès de chaux par un courant d'acide carbonique. Ensuite, la liqueur filtrée a été évaporée à siccité, et elle a donné 1gr.,35 de sels bruns bien desséchés. Une partie de ces sels ont laissé 0,37 de chaux par grillage et calcination, ce qui correspond à la composition de l'acétate de chaux anhydre. Une autre partie des mêmes sels distillée à une température ménagée avec de l'acide sulfurique concentré, a donné un liquide incolore fortement acide, qui possédait une odeur d'acide acétique très-prononcée. Je l'ai saturée avec de l'eau de baryte, ri a donné un précipité de sulfite de baryte. La liqueur filtrée, traitée par l'acide carbonique et filtrée de nouveau, puis évaporée jusqu'à siccité, m'a donné un sel cristallisé en petites aiguilles, dont la dissolution précipitait abondamment le nitrate d'argent et le protonitrate de mercure. Tous ces caractères prouvent bien que l'acide combiné à la chaux est de l'acide acétique. Si le résidu salin se compose uniquement d'acétate de chaux, ainsi que cela paraît -probable, on voit qu'on peut obtenir, avec la sciure de chêne et la chaux éteinte, 12 pour au moins du poids du bois d'acétate de chaux, lequel correspond à 7 pour °0 d'acide acétique anhydre. On pourrait peut-être utiliser ce résultat pour fabriquer l'acide acétique. On se servirait de menus débris de matières ligneuses, comme de la sciure de bois, de la paille hachée, des débris de vannage de blé, etc., avec de la chaux en bouillie, et on en formerait des briquettes que l'on chaufferait à la température la plus convenable, etc. Lorsqu'on mêle 5 grammes de sciure avec 2 gr. ,50 de chaux, l'absorption des vapeurs acides produites par la distillation n'est pas tout à fait aussi complète ; il se dégage un peu de goudron.
Je n'ai pas examiné le résidu de la lixiviation de la sciure
traitée par la chaux; il y a là des recherches fort intéressantes à faire Ce résidu est extrêmement combustible. Il s'embrase sans produire de flamme et il laisse du carbonate