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TERRAINS DE TRANSITION
DE L'OUEST DE LA FRANCE.
veinée de différentes couleurs. Ils affectent une disposition fendillée qu'on pourrait, dans certains cas, prendre pour une stratification; mais le plus ordinairement on y distingue simplement une
anciennes que les terrains houillers et plus modernes que les terrains de transition , ainsi qu'il
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structure prismatique. Le plus léger examen suffit pour prouver que cette disposition est due au retrait que la roche a éprouvé en se refroidissant. Dans les carrières ouvertes à Champtocé pour l'empierrement de la route de Nantes à Paris, la structure prismatique est très-prononcée. Le porphyre y est pour ainsi dire réduit à sa pâte; il ne contient pas de cristaux de quartz, est homogène et présente une cassure esquilleuse. Ce porphyre est fendillé dans tous les sens, ce qui permet très-difficilement d'en faire des échantillons. Les amygdaloïdes que l'on trouve sur quelques points de la Bretagne, sont constamment associées au porphyre quartzifère. Ces roches me paraissent en général être le résultat de l'altération de quelques couches du terrain de transition par l'action
des porphyres. Telle est du moins l'opinion que m'a fait naître l'étude des amygdaloïdes et des porphyres de Saint-Georges-sur-Loire et de la baie de Paimpol. J'en développerai les raisons en par-
résulte des observations faites dans la mine de Litry. Car les poudingues, qui existent dans la partie inférieure du bassin houiller de Li try, contiennent
de nombreux galets de roches euritiques en tout semblables à. celles des environs de Nantes. De plus, l'approfondissement du puits Carnet dans cette mine nous apprend que le terrain houiller repose en stratification discordante sur une roche-. feldspathique de même nature que la roche qui forme des galets dans le poudingue, et que l'on doit rapporter au porphyre quartzifère des bords de la Loire. M. Hérault (1), auquel nous devons cette observation importante , m'a également montré cette différence de stratification au coteau de Montmirel distant d'une demi-lieue de Litry; il en résulte que ces porphyres ont été soulevés antérieurement au dépôt du terrain houiller.
Quant à leur postériorité au terrain de transition, on en trouve à chaque pas des preuves en Bretagne. Les plus saillantes sont celles fournies par les rejets qu'éprouvent les couches d'anthracite
lant des roches intercalées dans le terrain de
des bords de la Loire, qui appartiennent, ainsi que je le montrerai plus tard, au terrain de tran-
transition. Les couches des terrains de transition dont la Age des porphycluartzifres. direction est E. 150 S., O. 150 N., me paraissent avoir été accidentées par l'arrivée au jour de ces
sition. Ces rejets ont en effet presque toujours été marqués par des collines de porphyre, qui domi-
nent le pays; ils fournissent au géologue autant de jalons qui le guident dans la recherche de ces
porphyres. La direction générale des filons de porphyre quartzifère, ainsi que l'alignement des buttes formées de cette roche suivant cet aire de la boussole, sont autant de faits qui viennent à l'appui de cette opinion. La relation des terrains
couches de combustible. Les porphyres quartzifères ont donc paru à une époque intermédiaire aux deux formations de gra-
houillers et de ces porphyres en fournit une preuve positive; en effet , ces roches quartzifères sont plus
(1) Supplément au mémoire sur les terrains du département du Calvados, Annales des mines , 2 série, tom, 3,
pas. 361.