Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 181]

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TERRAINS DE TRANSITION

signalés plus haut; il contient aussi quelques polypiers. A une très-petite distance de la côte d'Orval , le grès , d'un 'gris rougeâtre, forme

de nouveau des couches assez épaisses supérieures au calcaire ; la direction de ces couches de grès est E. 12 à 15" S. Le calcaire de Hienville correspond exactement

à celui de Vieux et de Bully, il est intercallé

comme lui au milieu de couches de grès.On ne peut

donc conserver aucun doute sur l'âge des grès schisteux de Villedieu et de Fleury, et ces localités nous fournissent un exemple remarquable du développement que prend quelquefois la partie inférieure du terrain silurien. Pouding., ds, Les poudingues que j'ai indiqués, comme forqui à ki base du man t la séparation des deux terrains de transition; présentent un développement considérable à la côte d'Erqui , dans la baie de Saint-Brieux. Cette localité est encore un point de repère très-intéressant à faire connaître , parce qu'elle présente un nouvel exemple de la superposition des deux terrains ; de plus, on voit de l'autre côté de la baie, aux environs de Paimpol, ces mêmes poudingues associés au schiste, de sorte qu'il ne peut y avoir d'incertitude sur leur âge. La pointe du cap Fréhel, est formée en grande. partie de siénite , mais su r son revers ouest on voit près d'Erqui , le schiste ancien recouvert par un poudingue composé de galets de, quartz rose, de quartz laiteux, et quelques galets de schiste reliés. par un ciment de schiste argileux rougeâtre

terrain silurien..

les galets de quartz sont assez gros, dans les

couches immédiatement supérieures au schiste; dans la descente du moulin de la Garenne, ces. galets sont même accumulés avec tant d'abon-

DE L'OUEST DE LA FRANCE.

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dance, qu'on ne distingue plus la stratification

au-dessus des poudingues existent une succession de couches légèrement rougeâtres presque rosées.

Les premières, fort dures, sont analogues au

quartzite , la cassure en est esquilleuse; cependant

on y observe parfaitement les grains de quartz hyalin; des couches moins dures , et surtout moins résistantes, succèdent aux premières. Ces dernières Sont exploitées pour les constructions du pays. Ces deux espèces de couches alternent ensemble ; elles sont presque toujours séparées par de petites couches schisteuses micacées, rougeâtres, ou verdâtres, analogues au grès de Villedieu

et de Fleury (Pi. VI, fig. 4). Le grès est fré-

quemment traversé par Cie petits filons de quartz compacte blanc qui courent dans tous les sens ; l'inclinaison générale du terrain, peu considérable , est de Io à 12° vers le N. 250 E.; cependant à la roche du Marais cette inclinaison s'élève jusqu'à 4o degrés. Le grès d'Erqui se prolonge de l'autre côté de la baie de Saint-Brieux , on le retrouve sur

Gr è analogue

laâ celui

route de Lanvollon à Paimpol et près de la cha-PresderwrIP°I. pelle de Notre-Dame de Kerfort. Le grès, exactement semblable au précédent, est formé par de petits galets de quartz rose réunis par un ciment tantôt siliceux, tantôt argileux ; quelques couches à grains fins un peu verdâtres, sont associées avec des argiles schisteuses, elles y forment des lits qui ont rarement plus de deux à trois pouces de puissance ; cependant quelques-uns ont cinq à six pouces d'épaisseur et donnent de bons moi-ilions ; la surface de ces couches de grès, est souvent adhérente à du schiste verdâtre pailleté, à la manière des .grauwackes schisteuses. Les couches de grès