Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 106]

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DES MINES. AÉRAGE

sphère.; si la machine est aspirante , ou pour l'introduire dans la mine dans le cas contraire. 34. Le ventilateur, à force centrifuge, a été fré-

quemment employé, pour aérer des lieux d'ha-

bitation, des salles de réunion, des hôpitaux, etc. En Allemagne , on s'en sert aussi-,très-souvent

pour aérer des mines, ou plutôt des bouts de

galerie d'une longueur médiocre ; on l'a employé tantôt comme machine soufflante, tantôt comme

machine aspirante. Cette machine, dont on trouve la description dans plusieurs ouvrages français et étrangers (Physique de Désaguliers;

Dubuat, Principes d'Hydraulique et de Pyro-

dynamique ; Aloys -Wehrle , die Grubenwetter, Vienne, 1835, p.63 et 58), permet en effet de déplacer de grandes masses d'air, en les comprimant fort peu ; mais elle a encore l'inconvénient d'imprimer à l'air Une grande vitesse, tout à fait inutile; d'ailleurs-, l'air à son entrée, dans la machine, est frappé par les ailes, ce cmi donne lien

à une résistance considérable. Le ventilateur à ailes courbes, représenté par les figures de la Pl. /-7, échappe aussi bien que possible à ces inconvé-

nients, et nous paraît réunir toutes les conditions voulues, pour une machine d'aérage ; les frais de premier établissement et d'entretien, sont d'ailleu rs beaucoup moindres, que ceux qu'exigent les immenses machines à pistons, que l'on a établies en Belgique depuis quelques années.

Le ventilateur (PI. V) doit être placé sur le puits, par lequel sort le ' courant d'air, qui .

a circulé dans les excavations souterraines. Ce puits est fermé par une voûte ou un plancher très-solide, imperméable à l'air; au milieu de la voûte, ou du plancher, est ménagée une ou,

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verture circulaire , évasée du côté du puits, comme l'indique la fig. 3, au-dessus de laquelle est établi le: ventilateur, qui tourne autour d'un axe vertical A en fer forgé. Cet axe est supporté inférieurement par une crapaudine E qui peut, être un peu élevée, ou abaissée, au moyen d'une vis V, tournant dans un écrou, surmonté d'une partie cylindrique, où est logée la crapaudine. .L'écrou est lui-même fixé 4 une traverse en bois

TT' (fig. 3) , reposant sur les parois du puits. 15 représente un plancher étroit placé plus bas, sur lequel peut venir l'ouvrier, qui tournera la vis Y. On arrive sur le plancher U, par un petit puits, ou une galerie latérale, qui doit être tenue hermétiquement fermée, par une double ou triporte, ou trappe, ouvrant de dedans en dehors; axe vertical est maintenu, à sa partie supéfie rieure, par une charpente simple, composée de deux montants verticaux M, M', et d'un chapeau horizontal KW , avec arcs-boutants. Un système de poulies P, destinées à recevoir la courroie qui transmettra le mouvement, est monté sur cet axe. G G, dans la fig. 3, représente une pièce en fonte,

ou en bois, boulonnée sur la plate-forme de la voûte ou du plancher, par une bride annulaire. Le ventilateur se compose de plusieurs ailes courbes , comprises entre deux disques; l'un DD', le disque supérieur, a, sur sa face interne, la forme d'une surface de révolution. il est invariablement attaché à l'axe mobile; les ailes courbes sont attachées à ce disque, qui peut être en bois, en fonte,

ou en tôle. J'ai supposé qu'il était en bois. Le disque inférieur, percé d'une ouverture centrale, est suspendu aux ailes. Ce deuxième disque est plan ,

et tourne devant le bord recourbé de la

pièce évasée G G.