Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 257]

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Prix

des matière'

Flux DE L'ABATTAGE

DE -LA ROCHE.

travail continu, les différences se compensent, et l'on reconnaît bientôt que, pour chaque sorte de

fleurs étrangers à la localité, eu égard aux prix des loyers et des objets de consommation; mais il

travail, il s'établit d'une manière remarquable une valeur moyenne pour la main-d'uvre. Toutes les matières dont la valeur est retenue aux entrepreneurs de prix-faits leur sont livrées au prix coûtant, qui se compose du prix d'achat 'eugmenté des frais de transport. Les prix de ces fournitures sont les suivants

Salaire

Purriaber.

Huile de colza.

01,20 le kilogramme.

Poudre. Papier

9, 10

0, 40 la main (8 fr. la rame).

Quant aux outils, ils sont fournis par l'établissement; mais, pour le forgeage et la consommation , chaque ouvrier travaillant à prix-fait supporte une retenue de 4 fr. 65 cent. par mois, au profit du forgeron qui est chargé, à prix-fait, de' l'entretien des outils des mineurs. Une note qui fait suite à la présente notice donne quelques dé. tails sur les conditions et sur les résultats de l'entreprise du forgeron. Presque tous les travaux se faisant à prix-fait, il n'y a, chaque mois, qu'un petit nombre d'ouvriers qui restent à la journée. Leur salaire est établi au taux le plus bas, ce qui, indépendamment de l'économie directe qui en résulte, présente l'avantage de faire préférer aux mineurs le travail à prix-fait, et de produire plus de concurrence lors des adjudications. Pour les mineurs à la journée, le salaire journalier n'est que de i fr. 6o cent. La journée com-

mence à quatre heures du matin et finit à une heure : elle comprend huit heures de travail effectif et une heure de repos. Le prix de cette journée est réellement insuffisant pour des mi-

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présente encore quelque avantage aux mineurs du pays , qui ont moins de frais à supporter, et qui ont presque tous quelques terrains à culti-

ver, ce qu'ils peuvent encore faire après leur

journée. Les mineurs à prix-fait gagnent un salaire jour-

nalier plus élevé, comme on le verra plus bas; mais ils travaillent avec beaucoup plus d'ardeur, et ils restent généralement dix à douze heures dans la mine. Lorsque les deux mineurs, associés pour un prix-fait, ne peuvent pas y travailler:ensemble, ils font un poste de jour et un poste de

nuit. Après avoir exposé les différentes conditions du 1

travail pour les mines de Sainbel, on a réuni, dans le tableau suivant, les frais en matières et

en main-d'oeuvre de plus de deux cents prix-faits,

qui représentent plus de dix mille journées de travail effectif d'un ouvrier, et ont occasionné une dépense de près de 33.000 francs. Pendant toute la période de temps à laquelle les nombres se

rapportent, les journées d'absence des ouvriers ont été notées avec soin, ce qui permet d'établir, pour chaque sorte d'ouvrage, la valeur moyenne du salaire journalier, telle qu'elle est résultée des prix d'adjudication , du toisé des prix-faits et des diverses consommations. On a aussi inscrit chaque fois les dimensions des ouvrages, de manière à pouvoir calculer le cube des excavations pratiquées, dont l'ensemble, groupé par nature cl 'ouvraù-e :Goure à la seconde ligne du tableau.

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