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ANALYSES
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
localité du canton d'Allevard où les nids de plomb sulfuré ont été les plus communs. La baryte sulfatée s'est présentée quelquefois,
gueilleux. Il ne faut employer que très-peu de
mais le plus souvent elle demeure inaperçue, parce qu'elle ressemble un peu au carbonate de chaux ; assez généralement, là où j'ai vu la baryte, j'ai toujours trouvé du cuivre gris ou du
cuivre pyriteux. La réunion de ces substances est toujours' dangereuse pour la fonte. Il faut apporter les plus grands soins au triage , et si on peut supposer encore quelques parcelles de baryte sulfatée, il faut employerles minerais les plus manganésés.
Tous les maîtres de forges du département de l'Isère ont reçu du laboratoire de Grenoble les analyses des minerais qui sont à leur disposition,
et ils peuvent faire à volonté les fontes que le
commerce réclame. Nous avons appris, en procé-
dant du connu à l'inconnu , que les fontes sont d'autant plus propres à la fabrication des aciers, qu'elles proviennent de minerais plus manganésés; et qu'elles sont très-résistantes et propres à la fabrication des canons de la marine, si elles ne sont pas trop carburées, lorsqu'elles ne contiennent pas de manganèse et qu'elles ne renferment que très-peu de silicium. D'après ces considérations, quand on voudra faire de bonnes fontes pour acier il faudra que le mélange des minerais contienne la plus grande proportion de rives, de mine douce rives, puis des rives orgueilleux et des mines douces de rives orgueilleux. Il faut exclure les maillats. Pour faire les canons de la marine, il faut que le mélange domine en mine douce maille , puis en rives orgueilleux et mines douces de rives or-
maillat. Les maillats Ordinaires sont pauvres en manganèse et très-riches en magnésie; ils sont très-réfractaires et exigent une haute température pour
la fusion. Les fontes qu'ils donnent sont trèscarburées et contiennent beaucoup de silicium. Ellesdeviennent impropres à la fabrication descanons; et comme, d'autre part, elles ne contiennent pas de manganèse, ou très-peu, elles ne peuvent pas non plus donner de bons aciers.
L'emploi des mailles est donc bien limité, et cependant dans le canton d'Allevard ils constituent les filons les plus puissants.
Avant 1826, époque de la création du laboratoire de chimie de Grenoble, on donnait tout au hasard pour les mélanges des minerais destinés à la fabrication des fontes à acier ou à canons. Nous étions dans une fausse voie et l'analyse atout rectifié; nous lui devons, dans ces contrées, tous nos progrès métallurgiques, et je suis convaincu que bientôt les plus belles attributions dés ingénieurs des mines seront dans les laboratoires de chimie.