Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 89]

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BASSINS HOUILLERS

M. Durozoy une galerie qui, menée perpendiculairement à la direction des couches, doit les recouper. Elle sera poussée aussi loin que possible, et sous peu, dit-on , c'est-à-dire après une centaine de mètres, elle aura traversé la partie du terrain houiller visible à la surface. Cette galerie, longue de 137 mètres, a rencontré une première couche à 44 mètres environ de son orifice. Cette veine, qui pouvait avoir une vingtaine de centimètres, a été suivie en allongement vers l'est jusqu'au moment où elle a presque en entier disparu; mais prise en recherche au sol par une foncée dans le sens de son inclinaison, on l'a retrouvée plus puissante. A une profondeur de loà 12 mètres, elle peut avoir orn,4o à orn,45 de puissance.

La houille qu'elle renferme est de bonne qua-

lité ; elle colle bien et fournit en petit un coke

fort beau. M. Durozoy s'est assuré, par un essai un peu en grand, exécuté en plein air, qu'on pourrait arriver à des résultats presque pareils sous le rap-

port de la bonté, à ceux obtenus avec les menus de Rive-de-Gier. Il est à craindre seulement que cette couche ne soit pas toujours régulière. Elle affecte parfois une forme noduleuse qui tendrait à le faire soupçonner. Quoi qu'il en soit, il est très-probable que le terrain houiller renferme d'autres couches. Bien-

tôt la grande galerie l'aura prouvé. Elle aura pareillement déterminé la puissance de la formation charbonneuse , à moins, ce qui est bien à désirer, qu'elle ne s'étende beaucoup sous les calcaires qui la recouvrent ; mais alors aussi, cette

173 houiller qui existe à Tauleplate , au- dessus de Cascastel , parce qu'il m'a toujours semblé trop peu important pour avoir une valeur industrielle. DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES.

§ 3. Composition des houilles de Ségure et de Durban.

La position des houillères de Ségure et de Durban, au milieu d'un pays presque complétement dégarni de bois, et cependant très-riche en minerais de fer, d'antimoine, de cuivre et de plomb, a dû nécessairement éveiller la sollicitude des exploitants et l'attention des métallurgistes.

Leur situation, près de la Méditerranée, au milieu d'une contrée où les distilleries sont fort nombreuses, a dci faire pareillement étudier l'em-

ploi des charbons dans les appareils d'évaporation. Jusqu'à présent plusieurs de ces problèmes ont été résolus d'une manière satisfaisante ; la discussion de la composition des charbons amènera probablement de nouveaux résultats. La houille de Ségure , près Tuchan, a rendu: à M. Berthier (I)

à M. Bouis.

à M. Le Play.

(2)

(3)

71,60 70,60 70,10 72,60

Charbon

56,00

Go

Cendres.

20,00

18

24,00

22

Matières volatiles.

.

4,40

5,0o 5,50

3,8o

4.0 2440 2440 24,60

galerie trouverait un champ d'exploration plus

(1) Traité des essais par la voie sèche, t. 1, p. 342. g Deuxième Bulletin de la Société philoniatique de Perpignan, page 39 et suivantes. (3) Extrait d'une lettre de M. Le Play à M. Arago

étendu.

( 7 mai t837).

N.-B. Je ne parle pas ici d'un petit lambeau de terrain