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EMPLOI DE L'AIE. CHAUD 290 par volatilisation. Lorsqu'on a commencé l'addition
du mélange, on voit se dégager, à travers le bain de scories, des flammes blanches qui ont environ 2 pouces de longueur; plus tard, ces flammes deviennent blenatres , et à la fin elles prennent une teinte rouge très-prononcée. Lorsque l'addition du mélange est terminée, le bain de scories commence à devenir écumeux, le fer affiné arrive à la surface en masses spongieuses ; la masse prend d'elle-même
un mouvement tumultueux très-remarquable, elle roule sur elle-même. Dans ce mouvement, le bain monte jusqu'au niveau de la porte, et souvent il y kt des matières projetées à l'extérieur, quoique la profondeur du fourneau soit de pied. Pendant que le fer qui prend nature roule ainsi en écume dans le fourneau, l'ouvrier n'a rien à faire ; il se tient seulement avec son rabot devant la porte pour empêcher la matière de sauter au dehors. Dans les premières opérations qui succèdent à la mise en feu, le fourneau est encore trop froid, le travail que la matière éprouve d'elle-même n'est pas encore assez actif, il faut l'aider en brassant avec le ringard;
mais dans le cours ordinaire du travail, il faut laisser faire. Ce bouillonnement dure environ io minutes; lorsqu'il est terminé, on ouvre la deuxième, porte du fourneau, et deux ouvriers armés de rin-
gards pointus commencent à former les loupes. Ce travail se fait à la manière ordinaire et dure de heure à 2,- d'heure. Vers la fin, on ferme de temps en temps les portes pour réchauffer le fourneau ; on baisse le registre pour ne pas brûler le fer; on fait 6 à 8 loupes; ces loupes sont étirées successivement sous le marteau, qui pèse 93 quintaux et frappe environ 20 à 25 coups par i'. Pendant cette opération la loupe donne des jets
DANS LES USINES A FER DE LA HAUTE SILÉSIE.
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de flammes bleus et verts à l'extrémité ; ce phénomène très-remarquable ne se produisait pas dans le puddlage ordinaire sans réactifs; lorsque le fer est. brûlé, il ne donne pas non plus de flamme. Le four à puddler emploie 5 ouvriers : 2 pour ajouter le mélange et brasser, ils travaillent à tour de rôle, et 2 pour le travail des loupes ; le cinquième est un aide chargé d'alimenter le foyer. On charge le charbon par un tuyau en tôle placé sur la voûte de la chauffe et fermé par un registre. On fait environ 9 opérations en 24 heures. Lorsque le haut-fourneau est en activité, on puise la fonte dans un creuset 'puisard, et on l'apporte liquide dans le four à puddler. La distance du haut fourneau à la forge étant assez grande, et la fonte se refroidissant beaucoup, il n'en résulte pas une notable économie de temps et de combustible, mais on prétend que la qualité du fer est améliorée. Avec la poudre Schafhautel la consommation est,
nous a-t-on assuré, de .14 à 2 quintaux de houille pour i quintal de loupe. Les années précédentes on consommait 2 4 quintaux de combustible; mais pour l'introduction du nouveau procédé on a augmenté /es dimensions des fours à puddler et on a porté la charge de 3 quintaux à 6 quintaux. L'économie de combustible résulte probablement de ce fait seul. Néanmoins on assure qu'il y a eu économie de temps , diminution de déchet et surtout amélioration de la qualité du fer en barres. Sans rapporter les résultats pour la diminution de déchet, qui sont évidemment exagérés, j'ai indiqué les détails de ce procédé, dont l'avantage peut être regardé comme certain, puisqu'il est employé depuis un an , et dans tous les fours à puddler de l'usine. Ce fait est plus concluant que des chiffres