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HISTOIRE CHIMIQUE
me suis servi d'un tuyau délié pour humecter, avec l'air expiré, la masse qui restait dans le tube, à la sortie duquel elle exhalait une odeur très-sensible de gaz phosphure d'hydrogène.
Selon M. Henry Rose, le phosphate d'alumine et l'oxyde de fer accompagnent quelquefois le phosphate et le fluate de chaux, lorsque ceux-
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ci ont été constatés dans le dépôt de la concentration d'une eau minérale. Je me suis donc procuré une nouvelle quantité de ce dépôt, et après l'avoir privé du fer qu'il contenait, je l'ai fait rougir au chalumeau , puis humecté avec une dissolution d'azotate de cobalt bien pur. En chauffant de nouveau, j'ai obtenu une belle couleur bleue. Ce dépôt contient donc des phosphates de chaux et d'alumine et du fluorure de calcium ; il renferme en outre des carbonates de chaux et de magnésie , et de l'oxyde de fer. L'iode ayant été tour à tour soupçonné et nié dans les eaux d'Aix , j'ai dû mettre tous mes soins à constater la présence de ce corps qui joue un si grand rôle dans la thérapeutique des eaux minérales. Pour cela, dix kilogrammes d'eau de soufre ont été réduits à siccité par l'évaporation. Le résidu , traité par un excès d'acide acétique étendu pour détruire les carbonates, puis évaporé de nouveau à siccité, a été pulvérisé et introduit dans un flacon à large ouverture d'une capacité de cinq ou six fois celle du volume de la poudre employée. J'ai versé dans le flacon de l'acide sulfu-
rique étendu , et immédiatement après , j'y ai adapté le bouchon de verre à la surface intérieure
duquel du papier d'amidon avait été collé. Au bout de quelques heures , on distinguait sur le papier réactif plusieurs taches violacées, parsemées
D'ES EAUX D'AIX ELY SAVOIE.
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de quelques petits points d'un beau bleu. Trois expériences de ce genre, répétées chacune sur une égale quantité d'eau , m'ont offert les mêmes résultats. J'ajouterai en outre que ces opérations ont été faites avec de Veau recueillie à trois époques différentes de l'année. En traitant par l'acide chlorhydrique le dépôt de la concentration de l'eau de soufre , évaporant cette dissolution à siccité, traitant le résidu par l'acide azotique, évaporant de nouveau jusqu'à siccité, et traitant ce dernier résidu par de l'alcool à 4o degrés, après l'avoir introduit dans un flacon susceptible d'être bouché, on obtient un léger résidu très-blanc qui ne tombe point en déliquescence , et qui communique à l'alcool la propriété de brûler avec une flamme jaunâtre d'abord, mais finissant par devenir d'un beau rouge pourpre. L'identité des résultats obtenus de plusieurs expériences de ce genre suffit-elle
ici pour convaincre de la présence de la strontiane sans qu'il puisse rester quelque doute à ce sujet? Je crois pouvoir répondre affirmativement. Il n'y a d'ailleurs que les sels de chaux qui, dans certaines circonstances, peuvent communiquer à l'alcool la propriété de brûler avec une flamme jaune qui peut aller jusqu'au rouge ; niais dans mes expériences le pourpre de la flamme était toujours très-évident , ce qui , joint à la non déliquescence du résida insoluble dans l'alcool , me
donne le droit d'inférer que je n'avais point
affaire à un sel calcaire. Si l'on soumet pendant une heure et plus à l'ébullition une certaine quantité d'eau de soufre , et qu'on l'évapore à siccité après l'avoir filtrée, on ,obtient un résidu dans lequel il est facile de