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Puddlage à la tourbe et au bois à l'usine
dlehoux.
368 Emnot DE e.A. TOURBE ET DU BOIS DE PIN Depuis le rapport de M. Bineau , imprimé dans
les Annales des Mines , 3e série, tome 7, les
dimensions du four à puddler d'Ichoux ont subi de grands changements et la fabrication du fer puddlé, dans des fours à réverbère chauffés avec de la tourbe et du bois, est devenue un travail régulier et habituel qu'il importe de faire connaître telle qu'elle existait en 1833 et 1839. ( Voir Pl. FI, fig. 2 et 3. ) On commence ordinairement à chauffer le four à puddler le dimanche à minuit avec de la tourbe,
dont la combustion est activée en maintenant le registre de la cheminée entièrement ouvert. Après quatre heures d'un feu bien soutenu le fourneau est ordinairement assez chaud pour être chargé avec des morceaux de fonte brute, c'est-à-dire de fonte non mazée , pesant ensemble i8o kilogr. Lorsque tous ces morceaux de fonte ont été rangés autour et sur la sole du fourneau , on ferme les portes de travail et de chargement du combustible.
Au bout de trois quarts d'heure pendant lesquels le registre de la cheminée est resté constamment ouvert, la fonte est suffisamment ramollie pour tomber en morceaux pâteux sous la simple pression d'un ringard. Pour la maintenir dans cet état de ramollissement sans la faire entrer en fusion, ce qui, arrivant, augmenterait considérablement la difficulté du puddlage, on diminue l'activité de la combustion, en fermant le registre de la cheminée, et en n'alimentant que faiblement de combustible le foyer. Le registre étant fermé, le garçon de fourneau ou aide-puddleur divise la fonte avec son ringard, la remue et la retourne sans cesse en la changeant constamment de place. Pendant cette espèce de labourage qui renouvelle continuellement les sur-
DANS LES FOURS A PUDDLER.
369 faces de la matière et la maintient comme du sable dont les grains sont ramollis et faciles à désunir, la fonte est transportée des points où la tempéra-
ture est peu élevée sur d'autres points où elle l'est davantage , et réciproquement. Pendant ce travail, le foyer est faiblement entretenu de combustible. Pour faciliter son travail, l'aide-puddleur jette de temps à autre dans le fourneau et près de la porte de travail quelques cuillerées d'eau qui rafraîchissent cette partie du fourneau, où s'établit
pendant le travail un courant d'air
assez actif.
Quand la fonte commence à bien prendre nature, et le fer à se ramasser, le puddleur ouvre le registre de 45 millimètres ou environ , et prend la place de son aide dont il continue le même genre de travail. Au bout de quelque temps, il s'occupe de la formation des cinq à six boules de fer puddlé, qui seront le produit des i 8o kilogrammes de fonte
qu'on traite dans chaque opération, durant laquelle on ajoute de temps à autre, et vers la fin,
les riches morceaux de fer puddlé tombés près du marteau et des cylindres pendant le cinglage des boules de l'opération précédente.
Pendant que le puddleur forme les houles, en réunissant le fer avec son ringard à mesure qu'il tend à se ramasser, le registre reste à moitié (0m, 18) ouvert. Quand les boules sont formées et rangées autour du fourneau, travail qui dure une demi-heure ou environ, on donne un fort coup de feu. A cet effet, on charge de nouveau la grille de combustible (tourbe et bois), on ferme
les portes du foyer et de travail, et on ouvre entièrement (o1",36) le registre. Cinq minutes après, le puddleur ouvre la porte de travail, et Lit rouler
les boules dans le bain de laitier, opération qui