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SUR LES COUCHES ANTHRACIFÉRES
à mes yeux que les gîtes d'anthracite du département de l'Isère doivent être rapportés à la puissante formation arénacée et schisteuse qui renferme des couches du même combustible dans les Hantes Alpes. Au premier abord , ce doute fondé , surtout à cause de l'identité paeatra des restes végétaux trouvés dans ces différents dépôts; mais à ce trait de ressemblance on peut opposer ,d'autres considérations purement géologiques; considérations qui , à mon avis , sont plus concluantes, surtout dans les Alpes où il est bien reconnu. aujourd'hui que les fossiles présentent de grandies anomalies. Il est donc possible que l'opinion de M. Elie de Beaumont, sur l'âge géologique de la formation anthracifère des Hautes-Alpes et de la Maurienne, soit fondée : je n'ai aucune preuve du contraire ; mais il n'en est pas de même si. l'on considère les couches à anthracite du départe-ment de l'Isère; les observations, que je vais ,
maintenant exposer avec détails, me semblent prouver qu'elles sont bien réellement indépendantes du terrain jurassique. De tous les gîtes d'anthracite exploités dans le l'anthracite a" département de l'Isère , les plus remarquables, environs de la par la puissance de ce combustible et par le développement des roches qui l'accompagnent, sont situés aux environs de la Mure, sur le bord occiGisement de
dental d'une vallée qui s'étend depuis ce bourg jusqu'à Laffrey. Les montagnes qui renferment les exploitations n'ont pas plus de I2oo ou i 3oo mèt.
de hauteur au - dessus du niveau de la mer; elles sont composées de trois systèmes de couches
faciles à distinguer dans leur ensemble, savoir de schistes talqu eux, de grès avec anthracite et de roches calcaires plus ou moins argileuses.
DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.'
387 Les schistes talqueux qui constituent les couches les plus anciennes ne sont à découvert que sur un petit nombre de points. Ils forment, aux environs de Saint-Théoffrey,, sur une longueur de près de
deux kilomètres, la base d'une montagne qui
borde les lacs de Pierre-Châtel et de Petit-Chet. On les retrouve plus au sud, entre le village de Pierre-Châtel .et le hameau de Puteville, ils sont surtout développés au nord du Pe.-ychagnard d'où ils s'étendent jusqu'au ravin de la Motte-SaintMartin. Ces schistes, tout à fait semblables à ceux d'Allevard et de Vaulnaveys , ont une structure tantôt fibreuse et tantôt écailleuse; ils renferment fréquemment des veines et des filons de quartz. On y trouve aussi des filons de fer spathique avec cuivre gris, cuivre pyriteux et fer sulfuré. Vus de près , ils paraissent être une accumulation de paillettes talqueuses grises mêlées à de petites lamelles de quartz, et quelquefois à de petites veines feldspathiques. Leurs strates, en général très - contournés et très-inclinés, affectent le plus souvent la direction du nord-nord-est. Ces roches talgueuses reparaissent au nord de Saint-Théolfrey,
sur les bords du lac Mort, et plus loin, entre
Mésage et Saint-Barthélemy, où elles passent au gneiss. Il n'est pas douteux, par conséquent., qu'elles n'appartiennent à la grande formation de gneiss et de schistes talqueux des montagnes de
l'Oisans que jusqu'à présent l'on a considérée comme primitive. Les couches arénacées qui renferment l'anthracite, offrent une assez grande variété de roches. On y
distingue des grès fins micacés, d'autres quartzeux à texture grenue, des schistes argileux noirs ne faisant pas effervescence avec les acides, des schistes