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396 SUR, LES COUCITES ANTIDIACIFÈRES souvent très-feldspathiques , et prennent l'appa-
rence d'une roche homogène presque compacte. Ces diverses roches alternent ensemble et sont intimement unies sur quelques points, elles renferment des couches subordonnées de diorite ou d'amphibolite schisteuse; on y observe aussi des filons de quartz et d'épidote avec cristaux d'albite, et, ce qui est remarquable, des nids et de petites veines de spath calcaire. En général, ce terrain est
bien stratifié, il y a souvent des changements brusques de constitution minéralogique d'une
couche à l'autre, ce qui rend leur séparation trèsnette. Près du pont Sainte-Guillerme des couches
sont dirigées vers l'ouest-nord-ouest avec une forte inclinaison vers le nord-nord-est. En continuant à remonter la Romanche, leur direction se modifie et se rapproche beaucoup de la ligne nord-sud ; leur inclinaison est toujours dans le même sens, c'est-à-dire du côté de l'est. Dix minutes après avoir dépassé le hameau de la Rivoire, on arrive à un coude formé par la grande route, d'où l'on commence à apercevoir l'ouverture d'une longue galerie percée dans les rochers
pour son passage; l'on a alors sur sa droite des escarpements de gneiss, dont les couches, dirigées vers le nord-i5°-ouest, ont une inclinaison de 7o
à 8o degrés vers l'est. A ces rochers de gneiss, qui alternent avec des bancs feldspathiques sur une longueur de 6o mètres environ, succèdent des schistes talqueux gris-verdâtres, assez semblables à ceux que l'on observe près de la Mure et d'Allevard. Ils ont la même stratification que les bancs de gneiss précédents, et leur sont intimement liés. En continuant à s'avancer, et quelques pas au delà d'un petit ravin où un filet d'eau
DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.
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tombe en cascade sur la route , on voit les schistes
talqueux, qui étaient feldspathiques et d'un aspect cristallin , devenir peu à peu terreux, trèsfeuilletés et passer à des schistes argileux noirs, qui alternent eux-mêmes avec des grès micacés et des grès quartzeux grenus. Ce système de grès et de schistes qui, à quelques pas de là, au-dessous
de la grande route, renferme des indices d'anthracite, est précisément la première bande de grès anthraciferes que nous avons dit s'étendre depuis Venosc jusqu'aux Rousses. Dans cet endroit, sa puissance totale est au-dessous de 100 mètres; ces grès s'enfoncent bientôt sous des schistes
talqueux semblables aux précédents, et avec les-
quels ils offrent une liaison tout aussi intime. L'épaisseur de ces derniers schistes est au moins de 3oo mètres ; ils conduisent jusqu'à l'entrée de la galerie, où ils plongent à leur tour sous un banc épais d'une roche feldspathique un peu grenue.Après ce banc, évidemment supérieur à toutes les couches que nous venons d'indiquer, commence une série de gneiss et de schistes feldspathiques encore plus élevés, et qui ne diffèrent en rien de ceux que l'on rencontre ailleurs dans l'Oisans. En suivant la grande route, on ne peut observer avec facilité le contact des grès à anthracite avec les schistes talqueux immédiatement supérieurs, à cause des débris descendus du sommet de la montagne. Pour bien voir la jonction
de ces roches, il faut descendre par un sentier presque jusqu'au bord de la Romanche, dans un lieu où l'on a exploré autrefois des indices d'anthracite ; là , le système de grès et de schistes argileux qui renferme ce combustible est à découvert sur toute sa largeur, et l'on reconnaît évi-