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SUR LES COUCHES ANTHRACIFÈRES 400 arénacées avec les roches cristallines supérieures et
inférieures, on n'observe aucun changement dans leur stratification , et au contraire leur liaison est aussi grande que pourrait l'être celle de deux bancs contigus quelconques du terrain de gneiss. Il n'est
donc pas douteux que les unes et les autres ne soient contemporaines et ne doivent être classées dans la même formation géologique. (Voyez pour
la disposition de ces couches lai/g. 3. ) Après avoir montré que les grès à anthracite des environs du Mont-de-Lens ne doivent pas être séparés du gneiss qui les accompagne, nous sera facile de prouver que ces mêmes grès sont indépendants des couches de calcaire ardoisier à bélemnites qui les recouvrent. Si l'on quitte la grande route un peu à l'ouest de la grande galerie , et que l'on monte au hameau de Bons en
suivant un sentier dit de la Porte romaine, on rencontre le calcaire tout près de ce village. Les premières couches sont compactes, et passent à une brèche composée de fragments calcaires empâtés dans un ciment de même nature. Elles pa-
raissent déposées sur la surface du terrain de gneiss et en suivre les pentes. A ces premiers bancs succèdent des couches de marne et de schistes ardoisiers qui plongent légèrement vers
l'est-nord-est, et font par conséquent un angle sensible avec les strates de gneiss et de grès anthracifères inférieurs dont nous avons dit que l'inclinaison s'approchait de la verticale. En s'avançant plus au sud, jusqu'au-dessus du hameau des
Fories et près des exploitations d'anthracite, on retrouve l e calcaire brèchiforme situé à la partie in-
férieure de la formation. Il s'incline vers l'ouest,
DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.
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et par conséquent en sens contraire des grès à anthracite contre lesquels il est immédiatement adossé. On remarque qu'il est altéré, pénétré de pyrites, qu'il renferme des veines de fer oxydé hydraté , assez abondantes pour être exploitables. Ce terrain calcaire correspond exactement à celui qui couronne les escarpements de la rive droite de la Romanche, et dont la superposition discordante sur les gneiss n'est pas moins évidente. En effet, si de Bons ou des hauteurs voisines jette les yeux sur la pente de la montagne , on posée où se trouve assis le village d'Auris, opvoit très-bien les calcaires s'avancer jusqu'au bord de la fente profonde où coule la Romanche, et reposer en stratification à peu près horizontale sur les strates très-inclinés du gneiss. Ces couches se prolongent du côté du Frenev jusqu'à un ravin nommé Combe-Gillarde, où elles vont butter contre les bancs de grès à anthracite subordonnés aux roches talqueuses. La ligne séparative des deux terrains peut se suivre facilement de l'oeil elle est sinueuse et irrégulière, ce qui prouve que la surface du gneiss était déjà accidentée quand le calcaire l'a recouverte. Les relations géologiques des grès à anthracite avec les couches qui les avoisinent , relations qui sont si évidentes aux environs du Mont-de-Lens, peuvent aussi s'observer ailleurs, quoique avec moins de facilité. En suivant le chemin du Gua à l'ouest du Freney, où il existe quelques exploitations de combustible , on voit les grès s'enfoncer sous des roches talqueuses et feldspathiques, prolongement de celles dans lesquelles la Romanche a creusé son lit. La même chose s'ob-