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SUR LES COUCHES ANTHRACIFÈRES
DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.
que nous avons signalée à l'est de Frenev. Le ciment est argilo-talqueux ; les fragments empâtés, remarquables par leur forme anguleuse et leur grande dimension, sont pour la plupart des débris de schistes talqueux et de quartz. Les premiers surtout sont abondants. Les schistes argilo-talqueux alternent avec la grauwacke , et présentent, pans leur cassure transversale, une structure arénacée. Ce système de grès, dont la puissance est
taires , et employés comme tels pour le creuset du haut-fourneau d'Allevard. Ces différentes roches renferment quelquefois des nids et de petits filons de fer carbonaté spathique ; elles succèdent aux schistes talqueux , sans changement sensible dans la stratification, et paraissent au contraire leur être intimement liées. Cette observation est facile à faire à 1' entrée_de la gorge de Breda, près des usines à à fer, où les couches sont coupées sur une grande hauteur, et perpendiculairement à leur direction.
environ de 2oo mètres, peut se suivre sur une étendue considérable. Du côté du nord, il passe tout près de Saint-Hugon où il a été exploité comme réfractaire pour la construction du haut fourneau. Du côté du sud, il traverse la gorge de Veyton , et constitue, au nord du village de Pinsot, une crête nommée le Crêt de Montmaren (1), où
l'on trouve des indices d'anthracite qui ont été l'objet de plusieurs fouilles , et des schistes argileux exploités comme ardoises. Plus au sud, les mêmes grès reparaissent près de la Ferrière. Il existe une autre bande de roches arénacées placée précisément à la jonction des schistes talqueux et des couches jurassiques, et qui sans aucun doute appartient au premier de ces terrains. On y observe une grauwacke qui ne diffère de -celle du lac du Collet que par la grosseur moindre de ses fragments, une plus grande abondance de quartz et un ciment plus siliceux. Elle est associée à une espèce de schiste talqueux compacte, analogue aux pierres novaculaires, et à des grès quartzeux fins, à texture grenue, qui sont très-réfrac-
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A partir de là , on peut suivre les bancs de grès vers le sud, jusqu'au delà des exploitations de fer de la Croix-Recullet, distantes d'Allevard de six kilomètres. A trois ou quatre lieues plus loin, on observe , au-dessus de Laval , de Sainte-Agnès et de Saint-Mury des grès et des schistes argileux qui paraissent être le prolongement de ceux dont nous venons deparler. 11 est au moins certain qu'ils sont dans une position géologique exactement sembla-
ble. Ils renferment des empreintes végétales et quelques veines d'anthracite de médiocre qualité que l'on a essayé souvent d'exploiter, mais sans succès. A peu de distance du hameau de Boutièdes, commune de Laval , les couches de grès sont coupées par un filon de fèr spathique de même nature que ceux d'Allevard , et qui a été autrefois l'objet de travaux étendus. Ainsi que nous l'avons dit, les schistes talqueux et les grès qui leur sont subordonnés , s'enfoncent
tout le long du versant occidental de la chaîne, sous le terrain jurassique. Ce dernier est souvent altéré au point de contact. Ainsi à l'entrée de la
gorge de Breda, les marnes calcaires qui, à (1) Cassini, n" 150.
droite et à gauche, s'appuient sur les grès sont en