Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 98]

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DU PLOMB GOMME.

ANALYSE

décrire l'analyse de ce minéral, je dirai quelques mots sur la manière dont il se comporte avec les acides.

L'acide sulfurique concentré et bouillant l'attaque avec facilité ; il dissout de l'acide phosphorique et beaucoup d'alumine; il laisse du sulfate plombique insoluble. L'acide hydrochlorique bouillant le dissout en entier ; la dissolution étendue d'eau conserve sa limpidité. racide nitrique bouillant l'attaque également; il dissout de l'oxyde plombique et un peu d'alumine ; la liqueur reste longtemps trouble et laisse déposer une poudre blanche presque insoluble, et composée d'oxyde plombique , d'alumine et d'acide phosphorique. On obtient aussi ce dépôt en traitant par l'acide nitrique les phosphates de plomb aluminifères, cités précédemment. Pour analyser le plomb-gomme, je me suis servi de la méthode suivante

gramme de minéral, réduit en poudre fine, a été fondu dans un creuset de platine, avec quatre fois son poids de carbonate potassique, mêlé d'un peu de nitre; la masse fondue étant reprise par l'eau, l'oxyde plombique a été recueilli sur un filtre. La liqueur alcaline renfermait l'acide phosphorique et la majeure partie de l'alumine. L'oxyde plombique a été dissous dans l'acide nitrique et précipité par l'acide sulfurique. La dissolution a été évaporée à siccité, reprise par l'eau et filtrée pour recueillir le sulfate plombique. La liqueur, séparée du sulfate plombique , renfermait

un peu d'alumine, qui a été redissoute dans la

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potasse, et cette dissolution réunie à la liqueur alcaline séparée de l'oxyde plombique. La liqueur, contenant l'acide phosphorique, l'alumine et le carbonate potassique, retenait aussi

une petite quantité d'oxyde plombique. Ce dernier a été précipité à l'état de sulfure, à l'aide de quelques gouttes de sulfhydrate ammonique ajoutées à la dissolution. Le sulfure a été converti en sulfate pour être réuni au sulfate plombique déjà obtenu. Pour dégager l'alumine de l'acide phosphorique contenu dans la liqueur alcaline séparée du sulfure de plomb, on a maintenu cette liqueur en ébullition pendant une heure, en y ajoutant par intervalle de petites quantités de silice pure, obtenue dans la préparation de l'acide hydro-fluosilicique : la silice étant en excès, il s'est formé un précipité volumineux de silicate aluminique qui a été recueilli sur un filtre et lavé pendant trèslongtemps.

La liqueur, séparée du silicate aluminique , a. été rendue acide à l'aide de l'acide hydrochlorique , et évaporée à siccité. La silice en excès qu'elle contenait a été séparée et lavée avec soin. L'acide phosphorique existant dans la liqueur filtrée a été dosé à l'état de combinaison, avec une quantité pesée d'oxyde ferrique, préalablement ajoutée à la dissolution. (Méthode de M. Berthier.) Le silicate aluminique a été attaqué par l'acide hydrochlorique : la dissolution évaporée à siccité, reprise par l'eau et filtrée pour séparer la silice, a été sursaturée par le carbonate ammoniacal. L'alumine a été ainsi précipitée et recueillie. L'acide sulfurique, la chaux et l'oxyde ferrique