Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 195]

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CHIMIE.

Il est singulier que dans cette circonstance il lie se forme pas d'hydrosulfate de sulfure de sodium , ainsi que cela a lieu quand on fait passer du gaz hydrogène sulfuré au travers d'une dissolution aqueuse de soude.

35. Sur la présence et l'extraction du CARBONATE DE SOUDE, en Hongrie; par M. Werner. (Jour. fur. prat. chem., tom. 13, p. 127.) Les lieux de la Hongrie les plus abondants en carbonate de soude naturel sont la petite Cumanie , et entre autres le pays qui entoure la ville de Shegedin et le comté de Bicharer, , clans le voisinage de Marda Theresiaful. Ce sel , qui se nomme Szekso dans le langage

du pays, se montre à la surface de la terre en forme d'efflorescences blanches dans les temps

humides ; on le récolte en été et en automne. Les fabricants achètent la terre effleurie , qui est d'un blanc gris; ils la soumettent au lessivage et ils rapprochent la liqueur dans de grandes bassines en forte tôle. Cette liqueur est d'un brun foncé et contient, outre le carbonate de soude

beaucoup de sulfate et de muriate de soude. Quand elle a été amenée à saturation , on la

fait couler dans une seconde bassine où on l'évapore à sec, puis on calcine la masse saline, dans un fourneau à deux chauffes, jusqu'à ce qu'il ne s'en dégage plus de vapeurs eMpyreumatiques ;

et enfin on la chauffe jusqu'au rouge pour la

faire fondre; elle est alors en masses blanches que l'on concasse après le refroidissement.

EXTRAITS.

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36. Préparation du BICARBONATE DE SOUDE; par

M. 1V1ohr. (Ann. der Pilai'., mars 1839.)

La préparation de ce sel, soit en grand, soit en petit, ne réussit bien qu'en faisant passer du gaz acide carbonique sur du carbonate de soude en poudre grossière ; il se passe ici un phénomène que l'on observe fréquemment en chimie , c'est qu'au commencement la combinaison ne s'opère que lentement et avec peine, tandis qu'au contraire, dès qu'elle a une fois commencé, elle continue avec beaucoup de force et de vivacité.

On prend un grand flacon cylindrique dont le fond a été enlevé et dont le col est fermé avec un bouchon dans lequel on a fixé hermétiquement

un robinet ; on retourne ce vase, on fixe un fil au milieu, puis on remplit tout l'intérieur de morceaux de craie de de pouce de grosseur ; on adapte au fil un disque de cuivre ou de verre qui 4

retienne la craie , et alors on place le flacon

dans un autre vase qui contient de l'acide muria-

tique; d'une autre part on met du sel de soude dans un flacon à très-large ouverture, et on le fait

communiquer, au moyen d'un tube, avec le robinet du flacon qui contient la craie.

En ouvrant le robinet, l'acide muriatique en contact avec la craie dégage du gaz acide carbonique qui passe dans le vase à carbonate de soude ; lorsque celui-ci est vide d'air, on le ferme

et on abandonne l'appareil à lui-même ; on voit que, de même que dans l'appareil de Gay-Lussac,

tant que l'absorption a lieu , il se produit de

l'acide carbonique, et que dès qu'il y a saturation, ce gaz refoule l'acide muriatique dans le vase inTome XVII, 1840.