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CHIMIE.
46. 31-ozwelles propriétés du LANTHANE. (
de Pogg. , t. 37, p. 2o7. Extrait d'une lettre de M. Berzelius à l'auteur. )
Mosander a trouvé que ce métal accompagnait le cérium dans tous les cas où ce dernier se pré-
sente. Pour l'en séparer, on dissout les deux oxydes dans l'acide nitrique, on évapore à siccité, et l'on calcine le résidu jusqu'à ce que l'acide nitrique soit chassé. Le résidu est réduit en poudre et traité à une douce chaleur par de l'acide nitri-
que étendu de 5o à ioo p. d'eau. En deux heures l'oxyde de lanthane est dissous,
tandis que l'oxyde de cérium qui reste est presque entièrement insoluble , soit dans l'acide nitrique, soit dans l'acide muriatique. La dissolution est filtrée et précipitée par un carbonate alcalin ; le meilleur est le carbonate d'ammoniaque qui ne
redissout aucune trace du précipité. Au bout de vingt-quatre heures le précipité est rassemblé ordinairement en écailles cristallines et brillantes, qui sont très-faciles à recueillir sur un filtre et à laver, et qui s'en détachent après dessiccation en une seule masse cohérente et micacée. Le carbonate est redissous dans l'acide muriatique ; évapore à sec la dissolution, on calcine le sel dans
un courant de gaz chlorhydrique pour l'obtenir anhydre , puis on le réduit par le potassium. On lave le résidu avec de l'alcool à o,833 de densité, pour entraîner le chlorure de sodium et une petite
quantité d'oxyde qui reste avec le métal; et on obtient ainsi une poudre métallique d'un gris de plomb foncé , tendre, et se laissant aplatir. On la dessèche par la pression entre quelques feuilles de
papier, puis on la laisse quelque temps sous le
EXTRAITS.
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récipient de la machine pneumatique, ù côté d'acide sulfurique. Dans l'eau froide, ce métal dégage de l'hydrogène , mais lentement ; dans l'eau chaude, il produit de l'effervescence et se change en un hydrate blanc, un peu gélatineux. A l'air il se change lentement en oxyde. On obtient l'oxyde en calcinant forteni- ent le carbonate ; il ne perd que difficilement les dernières portions d'acide carbonique. Il est d'un rouge de brique pâle ; par la calcination du nitrate on l'obtient de la même couleur que l'oxyde de cérium ordinaire. Mis en digestion avec l'eau chaude, cet oxyde se change en hydrate blanc sans se dissoudre sensiblement. Cet hydrate ramène lentement au bleu le papier de tournesol rougi. Même après avoir été fortement calciné,
cet oxyde se dissout très-facilement dans les acides et forme un sel basique, si la quantité d'acide est insuffisante. Par une longue digestion il chasse l'ammoniaque d'une dissolution de sel ammoniac
et s'y dissout. En précipitant l'oxyde de lanthane par un alcali caustique, on obtient un hydrate si gélatineux qu'on ne peut le réunir sur un filtre et le laver. L'oxyde de lanthane a deux modifications iso-
mériques. Quand on le calcine dans une atmosphère d'hydrogène, il devient blanc avec une faible teinte verdâtre; alors il se dissout plus lentement dans les acides, et forme des dissolutions
vertes lorsqu'elles sont concentrées; les sels qu'on en sépare ont une teinte verte. Mais si on le calcine au contact de l'oxygène, il devient d'un rouge de brique, sans changer de poids; calciné de nouveau dans l'hydrogène, il n'éprouve aucune perte de poids. L'oxyde rouge se dissout phis facile-