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métal négatif. Le courant auquel ce couple donne naissance suffit pour décomposer la dissolution
d'or ; l'or se porte sur le métal qui plonge dans -cette dissolution, et le zinc se dissout dans l'eau légèrement acidulée sans qu'il y ait mélange entre ces deux liquides, grâce au diaphragme de baudruche. J'ai aussi , dans bien des cas , mis l'eau acidulée dans l'intérieur du sac ou vessie, et la dissolution d'or en dehors : un cylindre solide de zinc plonge alors dans l'eau acidulée, et l'objet à dorer est placé extérieurement dans la dissolution d'or. C'est le moyen, en particulier, que j'ai employé pour dorer l'intérieur d'une coupe d'argent qui dans ce cas sert elle-même de bocal. On commence par y placer le sac en vessie rempli de la dissolution acide dans laquelle le zinc est immergé ; puis on remplit l'espace vide compris entre l'intérieur de la vessie et
la partie intérieure du vase , par la dissolution d'or, et on établit enfin la communication métallique entre le zinc et le vase à dorer. Pour établir la communication entre l'objet à dorer immergé dans la dissolution d'or et le zinc plongé dans la dissolution acide, je me sers d'un III d'argent ou de platine, qui communique d'une part, par l'intermédiaire d'un gros fil de cuivre, avec le morceau de zinc, et qui est attaché par son autre extrémité un point de l'objet à dorer. La solution acide clans laquelle plonge le zinc doit être excessivement étendue : cinq ou six gouttes d'acide dans un verre d'eau de grandeur ordinaire sont suffisantes pour aciduler cette eau
convenablement. J'ai remarqué que pour l'argent il vaut mieux employer l'acide sulfurique, et
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que l'acide nitrique est préférable, au contraire, quand on dore le laiton ou le cuivre. Il n'est pas nécessaire de donner une grande surface au zinc ; on peut, en le tenant suspendu au moyen d'un support, l'enfoncer plus ou moins, et s'arrêter quand on voit que le courant est assez fort. Il faut que celui-ci soit très-faible, sans quoi l'or ne se dépose pas convenablement, et les particules de ce métal se détachent de l'objet à dorer au fur et à mesure de leur précipitation. L'emploi du zinc distillé est très-préférable au zinc ordinaire.
La surface du métal à dorer peut être polie ou simplement décapée. Dans le premier cas, la dorure s'opère plus facilement; elle ressort de l'opération parfaitement brillante ; il suffit de la frotter avec un linge fin et une peau pour lui donner tout l'éclat dont elle est susceptible; il n'est nullement besoin de brunissoir. Dans le second cas l'opération
est plus longue, et la dorure est tout à fait semblable à celle qu'on obtient quand on a chassé, en le vaporisant, le mercure de l'amalgame dont on a recouvert l'objet à dorer. Il faut la brunir pour la rendre brillante. Voici comment on opère. On attache l'objet à dorer au fil métallique d'argent ou de platine fixé au zinc ; on plonge cet objet un instant dans de l'eau acidulée pour enlever de sa surface, qui est brunie ou simplement adoucie, toute substance étrangère. Si l'objet est d'argent, l'eau est acidulée avec de l'acide sulfurique ; si c'est du laiton, on emploie l'acide nitrique. Après ce bain on plonge l'objet dans la dissolution d'or, on l'y laisse une ou deux minutes puis on le trempe de nouveau dans l'eau acidulée, on l'essuie avec un linge fin en le frottant un peu fortement, et on répète deux