Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 62]

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DU CR1LI.

MINERAIS OXYSULFURÉS DE CUIVRE Villador.

Chlore Protoxyde de cuivre Silice. Peroxyde de fer et alumine

0,0022 0,9530 0,0284 0,0164 1,0000

-

Cortadera.

0,0020 0,9876 0,0104 1,0000

Un autre échantillon, provenant de la mine de la Cimarona (à 15 lieues au nord de Coquimbo), ayant le même aspect, mais seulement les veines rouges plus étroites plus irrégulières, â. donné pour sa composition Chlore. . Protoxyde de cuivre Silice. Eau

Peroxyde de fer, alumine

0,002 0,752 0,185 0,058 0,003 1,000

Cimarona.

(2) (2) (1)

Il n'est pas facile de décider dans quel état la silice se trouve dans ce minéral: si elle est combinée

avec le protoxyde, ou tout simplement mélangée. Il est vrai qu'elle s'en sépare avec la plus grande facilité, même à froid, par l'ammoniaque ou le carbonate d'ammoniaque, donnant un résidu blanc

qui n'est pas gélatineux et qui ne se dissout pas complétement dans la potasse, mais les mêmes réactifs décomposent (quoique partiellement) les silicates noirs, verts et bleuâtres, qui encaissent foxydule. En outre, la proportion de silice dans ce minéral rouge est très-variable, et ne se trouve pas en rapports atomiques simples avec le protoxyde; mais on remarque la même chose dans la composition des silicates de deutoxyde les plus répandus dans les mines de ce pays. Reste à, remarquer que lorsqu'on écrase la poussière du minéral rouge de

la Cimarona dans un mortier d'agate, la poudre, qui d'abord est d'un rouge de cochenille, devient

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de plus en plus claire et prend une teinte jaunâtre, comme si les grains du minéral se composaient de noyaux de silice enveloppés de protoxyde;

mais aussi un phénomène analogue se voit en écrasant un silicate bleu, dont la poussière devient beaucoup plus blanche que le silicate même.

B. Hydrosilicate noir. C'est ce silicate qui toujours se trouve interposé entre les silicates verts ou bleuâtres et les veines rouges. Il ressemble à de l'obsidienne ; il est vitreux,

homogène, à cassure conchoïde, opaque,- et lorsqu'il est pur il a beaucoup d'éclat. Il est friable

et sa poussière est noire. Au chalumeau il ne change pas de couleur et ne fond que difficilement, et seulement sur les bords. Comme il ne forme que des veines très-étroites, entre les parties vertes et rouges du minéral, il n'est pas facile de se procurer assez de ce silicate pur, pour en faire l'analyse. Ce silicate passe à une autre va-

riété de silicate noir qui n'a ni le même éclat, ni la même homogénéité que le précédent. De deux échantillons que j'ai analysés, le dernier m'a paru être plus pur, et j'ai obtenu pour leur composition Cimarona.

Deutoxyde de cuivre. . 0,501 Silice 0,282 Eau. . . 0,191 Alumine. . 0,037 Peroxyde de fer.

Cortadera.

0,612 (0,123) 0,183 (0,095) 3 0,171 (0,151) 0,005

0,029 1,010 (1) 1,000

(1) Le silicate contient quelques traces d'acide carbonique ; l'analyse demanderait à être répétée.