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DE LA IlOCCAMONFINA.
ravins et dans ses parties découvertes. On voit ainsi que toute la montagne est composée de ro-
ce qui pourrait donner l'idée de courants. On ne les voit jamais , ou presque jamais, prendre la figure de ces nappes ou assises répétées qu'on observe dans les ravins de la Somma. C'est cette charpente intérieure solide, et je dirais presque continue, du grand cône, qui a principalement empêché les ravins d'en creuser profondément les
ches lithoïdes et de conglomérats grossiers entremêlés sans aucun ordre appréciable. Les premières méritent de fixer l'attention du géologue tant par leur nature que par leur forme.
Elles sont en plus grande partie , ou presque
toutes leucitiques (leucilites) , avec quelques basaltes, qui sont eux-mêmes leucitiques ; et ce qui mérite d'être remarqué, les trachy tes y manquent entièrement. Les leucilites sont quelquefois granitoïdes, mais le plus souvent porphyriques (leucitophyres) , et alors elles sont plus ou moins semblables aux leucitophyres dela Somma. Tantôt - elles sont compactes ou avec peu de cellules, tantôt décomposées à tel degré, qu'elles ressemblent à des tufs terreux amphigéniques. Les leucites renfermées dans ces roches sont en grand nombre et bien caractérisées : leur grandeur ordinaire surpasse celle des leucites de la Somma. Mais il y a des leucitophyres qui sont très-remarquables par la grandeur de leurs arnphigènes : ces cristaux, parfaitement terminés en trapézoèdres, ont jusqu'à un pouce et demi de diamètre, et la roche en est comme pétrie. Vous vous rappellerez, Monsieur, d'avoir vu avec M. de Buch, de ces leucitophyres flans ma col-
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GROUPE MONTAGNEUX
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lection, et qu'ils excitèrent votre admiration. La forme de toutes ces roches mérite d'être soigneusement considérée. Elles forment de grands amas ou bancs irréguliers saillants à la surface du soi, ou dans le fond des ravins : quelquefois, surtout dans les parties supérieures, ces bancs sont trèsétendus. En général, leur forme s'éloigne de tout
flancs. Ces roches manquent presque partout de parties scoriacées ; elles ont en général une texture cristalline , et leur pâte se présente ou lithoïde et compacte, ou criblée seulement d'un petit nombre
de cellules, même dans les parties supérieures où l'inclinaison du sol est de 12 à 1 5°. Les leucitophyres à cristaux gigantesques se trouvent sur les pentes moyennes du cône, qui ont une inclinaison
de 6 à 100. La composition minéralogique, et surtout le gisement des roches lithoïdes dans le grand cône de Roccanionfina , sont les premiers faits qui frappent les yeux du géologue habitué à observer les régions volcaniques.
Je ne parle pas des conglomérats grossiers, parce qu'ils n'ont pas d'intérêt pour mon objet. La partie supérieure du cône se termine par une Crète semi-circulaire un peu dentelée, qui s'abaisse d'un côté et dé l'autre à partir d'un sommet
culminant qui porte le nom de monte Cortinetht j'appliquerai ce nom à toute l'enceinte semi-circulaire pour avoir plus de facilité à la désigner.
La pente intérieure du grand cône forme un qui renferme une grande plaine semi-circulaire' ou le cratère du volcan : par escarpement aussi
ce que je viens de dire, on comprend que la moi-