Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 95]

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DE VESOUL.

EXPÉRIENCES FAITES DANS LE LABORATOIRE

de fleur de soufre bien exempt d'acide sulfurique. On a obtenu ainsi o,gr. 43 de sulfate de baryte, où les o,gr. o87 d'oxygène de l'acide sulfurique' représentent l'excédant de l'oxygène de l'oxyde du minerai sur celui du protoxyde dissous par l'acide. En supposant l'oxyde du minerai à l'état de peroxyde, l'excédant d'oxygène donne o,gr. 534 de peroxyde. correspondantpour i à o,o47 d'oxyde rouge calciné. L'essai par la voie sèche a été fait avec gr.

gr.

10,00 Minerai Cru correspondant à minerai calciné 8,22 3,03 Carbonate de chaux contenant chaux 1,71 1,07 Silice. 1,07 -

Le mélange s'est très-bien fondu, et on a obtenu gr.

9,60 1,40

Oxygène

3,28 6,32

Scorie

Matières vitrifiables insolubles.

Fondant ajouté.

Matières vitrifiables solubles.

9,60

gr.

.

2,64!

de castine employée, les laitiers qui accompagnent les fontes les plus phosphorées ne donnant à l'analyse aucune trace d'acide phosphorique, il faut éviter de traiter à Conflandey le minerai du Mouemont, ou du moins on ne doit le porter qu'en trèsfaible proportion dans le lit de fusion des autres

qualité des produits donnés par ceux-ci. 4° Analyse du minerai defer de Charma (Doubs). Ce minerai est employé comme fondant dans les

gr.

Fonte.

la fonte, quelque grande que soit la proportion

minerais, afin de ne pas trop altérer la bonne

11,00

Culot et Scorie

.

I 89

assez grande quantité dans le minerai de Moulemont, qu'il faut attribuer le vice qu'il donne aux fontes et aux fers, car nous nous sommes assurés qu'il ne renfermait ni soufre ni arsenic. Comme il n'existe aucun moyen de débarrasser les minerais de fer de l'acide phosphorique qu'ils contiennent, et que même, lors de la fusion, on ne peut empêcher le phosphore de se porter en totalité sur

6,32

0 2,78,90

La fonte du culot était d'un gris clair, à grains fins et dépourvue de ténacité; car sous le marteau elle s'est rompue très-facilement. Mise dans l'acide hydrochlorique, elle a produit une odeur très sensible d'hydrogène phosphoré dû à la forte proportion du phosphore provenant du phosphate de fer associé au minerai. La scorie était d'un vertbouteille foncé, compacte et bien vitreuse. C'est à l'acide phosphorique, qui se trouve en

hauts-fourneaux de la compagnie d'Audincourt , qui sont alimentés avec des minerais de fer en grains accompagnés d'argile, de nodules calcaires et de petits cailloux quartzeux. On le trouve en couche dans les marnes oxfordiennes du deuxième étage du terrain jurassique. Il ne subit aucune préparation et se compose de petits grains de fer hydroxydé, disséminés dans une marne endurcie, d'un gris jaunâtre. Sa poussière est d'un jaune tirant sur le brun. Il n'est pas attirable au barreau aimanté. L'acide nitrique étendu l'attaque facilement et produit une vive effervescence. L'acide hydrochlorique exerce aussi sur lui une action très-prompte, mais ne donne aucun dégagement