Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 111]

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DE FABRICATION DU FER. PERFECTIONNEMENTS DES PROCEDliS

placées verticalement. La varme est tantôt verticale , et tantôt un peu inclinée vers l'intérieur du feu , surtout quand on doit y traiter des fontes noires, qui ne peuvent se fondre qu'a une haute température ; cette inclinaison rapprochant le vent de la gueuse et contribuant à concentrer la chaleur. Le contrevent est formé, ou d'une seule pièce toujours un peu concave , ou de deux pièces de fontes qui s'appuient l'une contre l'autre la pièce du dessus reposant sur un petit mur en briques,

et celle du dessous formant avec elle un angle très-ouvert ; presque toujours il penche vers l'intérieur dufeu, pour empêcher la déperdition de la chaleur ; quelquefois il est tout à fait vertical, et rarement il incline un peu en dehors, dans le but de faciliter la sortie de la loupe, lorsqu'on fabrique de très-grosses pièces. Le fond est incliné à la fois vers le contrevent et vers la face du chio , disposition nécessaire pour que les scories s'écoulent facilement par le trou du chio situé du côté de la vanne, en entraînant le moins possible de matière ferreuse il reçoit cette double inclinaison au moyen Cie petites cales en fer placées à ses angles et sous le petit cadre sur lequel il repose. Du reste, les difkçrentes plaques sont assujetties entre elles de

la manière la plus solide, à l'aide de petits coins et de cales en fer. Les feux comtois sont soufflés, les uns au moyen d'une seule tuyère , et c'est l'ancien mode soufflage; les autres au moyen de deux tuyères. On doit pré-

férer les deux tuyères, parce que le vent forme mieux l'éventail dans le feu , ce qui facilite la dé-

carburation de la fonte qui tombe de différents points de la gueuse, accélère le chauffage des pièces

destinées au forgeage, ces pièces étant chauffées

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au blanc soudant sur une plus grande longueur, et rend plus prompte et plus facile l'épuration complète de la masse ferreuse, lorsque le forgeron la soulève pour l'exposer à l'action du vent; différents avantages qui apportent une économie nota-

ble dans la consommation du combustible. Les tuyères sont en cuivre et durent 9 à Io mois. Quand les feux sont soufflés à l'air chaud, on emploie des tuyères en fonte, composées de deux parties concentriques qui laissent entre elles un petit intervalle dans lequel circule l'eau qui les rafraîchit. On peut cependant Sé servir encore de tuyères en cuivre pour les feux où la température de l'air chaud n'excède pas 200 degrés ; seulement, on est obligé de les remplacer un peu plus souvent

que dans le roulement à l'air froid. L'ceil des tuyères a la forme d'un demi-cercle de 27 millimètres sur 24, quand le feu est soufflé par deux tuyères, et de 4o millimètres sur 2 7 quand le feu n'a qu'Une seule tuyère. Depuis quelque temps on fait des tuyères à oeil très-plat de 4o millimètres de longueur, sur Io de hauteur, dans le but d'obliger le vent à s'étendre en nappe, et on s'en trouve bien. Quand on emploie deux tuyères, elles se touchent hors du feu ; mais dans l'intérieur, elles sont un peu éloignées l'une de l'autre, leur museau étant légèrement tordu du côté op-

posé à leur contact. Au reste, qu'il y ait deux

tuyères ou une seule, l'air est toujours lancé dans le feu par deux buses en fonte dont fceil est circulaire et a 24 à 26 millimètres de diamètre.

Dans ces derniers temps, la plupart des feux comtois ont été couverts, soit d'une voûte destinée à empêcher la déperdition de la chaleur, soit d'un rampant qui conduit la flamme perdue dans