Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 132]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS 262 tière ferreuse de. se coaguler trop promptement ; 3° On rapproche la tuyère de la haire, et on la fait moins avancer dans le feu, à l'effet d'abaisser la température du côté du contrevent où se trouve la gueuse ;

4. On diminue un peu l'intensité du vent à

toutes les époques de l'affinage ;

5° Enfin il faut peu ou point de scories riches, pour achever la décarburation de la matière ferreuse. CHAPITRE III. MÉTRODE BOURGUIGNONNE.

Les fontes qu'on affine par la méthode bourgui-

I'latnre de fon-

tes "'uni"' i gnonne , sont ordinairement blanches, à cassure l'affinage.

presque compacte, et d'un aspect argentin; parfois leur texture est un peu radiée, et passe à la structure lamelleuse à grandes lames irisées. Indépendamment de ces fontes produites par les hautsfourneaux dans leur allure normale, on traite aussi quelques fontes grises ou noires provenant de la mise en train des hauts-fourneaux. Les minerais qui donnent.ces différentes fontes, proviennent des deux couches du minerai de fer oolithique subordonnées aux marnes oxfordiennes du deuxième étage du terrain jurassique, ou bien des gîtes superficiels formés par le déplacement de ces minerais à l'époque diluvienne ; ils rendent, par la fusion, 33 à 36 p. o/o de fonte.

Les feux d'affinerie bourguignons sont construits de avec cinq plaques de fonte, comme les feux comfeus d'affinerie tois et champenois, dont ils diffèrent en ce qu'ils bourguignons. sont moins larges de 4 à 5 centimètres. Leur profondeur est à peu près la même que celle des feux

Construction et, dispositions

champenois; mais la tuyère, à l'extrémité de la-

263 quelle se compte cette profondeur, est Moins plonDE FABRICATION DU FER.

geante, puisque son inclinaison n'excède pas 2°,5. Le vent, d'ailleurs, est moins éloigné de la face du chio que de la haire, tandis que c'est le contraire dans les feux comtois et champenois. On se rend

compte aisément de cette disposition, en remarquant que les fontes blanches qui fondent plus facilement que les fontes grises et truitées qu'on affine par les procédés comtois et champenois, ont besoin d'être soumises à une température moindre, ce que contribue à produire le rapprochement du

vent de la haire attendu qu'il s'échappe toujours un peu d'air par le trou du chio, et que ces pertes, qui abaissent nécessairement la température, sont d'autant plus grandes que la tuyère en est plus voisine. En outre, le fond des feux bourguignons incline plus vers le chio que vers le contrevent, par la raison que , les fontes blanches ayant de la tendance à se coaguler avant d'être complétement épnrées , il importe de les maintenir plus longtemps à l'état pâteux que les fontes grises ou truitées , en relevant le fond du côté où il est le moins exposé à l'action du vent, et où, par conséquent, la température est moindre. Enfin la varme est un peu moins penchée en dedans que dans les feux champenois, à l'effet également d'abaisser la température dans la partie supérieure du foyer, le con-

trevent, qui se compose de deux pièces en fonte placées l'une au-dessus de l'autre, présentant, sur sa hauteur de 45 à 5o centimètres, une concavité semblable. La plupart des feux bourguignons sont souf-

flés par une seule tuyère où se trouvent deux buses qui y lancent l'air alternativement, comme dans /les feux champenois ; quelques - uns sont