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BASALTE AVEC BOIS SILICIFIÉ ET BITUMINEUX
dans le travail de la tranchée, qui fut presque entièrement pratiquée dans le conglomérat sur la longueur des cinq derniers lachters. En effet, on avait cessé de suivre la limite entre les deux ro-
ches, et on avait travaillé dans une direction ascendante , de sorte qu'à son extrémité sud-est, la tranchée n'avait que la profondeur d'un lachter. Ce qui prouve que vers le centre de la colline le conglomérat basaltique descend, et que c'est ici qu'il faut chercher l'ouverture par laquelle il s'est c'est un puits que l'on a creusé, à la distance élevé'de 14 lachters , à partir du commencement de la tranchée, et qui se trouve tout entier dans le conglomérat basaltique. Il a une profondeur de 3 1/2 lachters, et il est creusé à la profondeur d'environ un lachter au-dessous du niveau du commencement du fossé. On a encore creusé dans le con-
glomérat basaltique deux autres tranchées moins profondes, sans qu'on ait trouvé la grauwacke. Tout près de la surface, le conglomérat basaltique se rencontre ordinairement dans un état de décomposition plus ou moins parfaite, souvent même il est friable. Il se présente, presque toujours, sous la forme de fragments ?basaltiques anguleux
et arrondis. Ceux-ci ont des dimensions d'une ou plusieurs lignes, d'un ou plusieurs pouces ; souvent même ils atteignent la grosseur d'un pied. A l'ordinaire, ils n'ont pas de structure bien compacte; leur cassure est à grains inégaux. On les trouve agglomérés par une masse basaltique qui présente à peu près les mêmes caractères. Néanmoins, on peut presque toujours distinguer les fragments de basalte du ciment basaltique, qui les
agglutine. Les fragments adhèrent au ciment avec une force telle, qu'en brisant la roche , on ne
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peut pas les séparer, attendu qu'ils ne manquent pas de se casser en même temps. Il est difficile de préparer de beaux échantillons de ce conglomérat pour les collections; les pièces que l'on obtient ne sont pas planes, mais informes, tuberculeuses. Tout le conglomérat a une couleur très-foncée par rapport à d'autres roches analogues. Par-ci par-là, on y a rencontré des fragments scoriformes remplis de cavités bulleuses assez grandes. A la surface de la colline, on voit, sur trois points différents, s'élever de très-grandes masses basaltiques. Il est incertain si elles appartiennent à l'affieurement de masses basaltiques cohérentes, ou si ce ne sont- que de très-grands blocs de basalte qui gisent dans le conglomérat. Le dernier cas est le plus vraisemblable.
Si l'on casse quelques morceaux de ces blocs, on voit qu'ils sont également remplis de cavités bulleuses , clans lesquelles il se trouve un carbonate de chaux tantôt très-blanc, tantôt jaunâtre. A en juger par l'extérieur, on est tenté de prendre ce carbonate plutôt pour de l'aragonite que pour du spath calcaire. Partout le conglomérat basaltique renferme du bois bitumineux d'une texture fibreuse et souvent d'un éclat soyeux. Ce bois s'y rencontre sous forme
de fragments ou d'éclats isolés plats, ayant des grandeurs très-diverses, 1/2 pouce jusqu'à environ 5, 6 à 7 pouces de longueur sur autant de largeur. Il y a des cas mais ils sont rares, où il présente l'aspect et la cassure conchoïde du jayet. Ce bois
bitumineux est intimement lié au conglomérat il est mêlé avec lui dans le vrai sens du mot, et il s'y rencontre en une si grande abondance, qu'on aurait de la peine à trouver aux parois du puits