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448 BASALTE AVEC BOIS STLICIFIÉ. ET BITUMINEUX
eaux, qui se sont infiltrées de tous côtés, ont entrainé le basalte décomposé, et l'ont déposé à l'état terreux tout autour des bois silicifiés.
La texture primitive est complétement conservée dans les pièces de bois silicifié. Il faut que
les arbres auxquels elles appartenaient aient eu des branches nombreuses , puisqu'on remarque bien fréquemment des nuds. La structure intérieure indique le plus évidemment que le bois a appartenu à des arbres dicotylédons. Tantôt la silicification est complète, tantôt elle
semble l'être moins; en examinant différentes
pièces, l'on trouve des passages nombreux. Quel-
ques-unes, compactes et dures, font feu au briquet. Il y a même quelques pièces dont les côtés sont recouverts de très-petits cristaux de quartz, qui , comme le cristal de roche, se présentent sous forme de prismes allongés. Il y en a d'autres dont on ne peut nullement faire jaillir d'étincelles; elles ont si peu de dureté, qu'on peut les couper avec un couteau , et que l'ongle peut en détacher facilement des morceaux dans le sens des libres. Les bois silicifiés ont une couleur blanche,
ne tirant qu'un peu sur le jaunâtre. Quelques
pièces, qui, pour la plupart, sont petites, présentent une couleur brune avec des nuances plus ou moins foncées. Elles semblent tenir et de la nature du bois silicifié et de celle du bois bitumineux. L'administration royale des mines à Bonn avait envoyé entre autres quelques pièces de ces bois à M. GbPPERT , professeur à Breslau, pour voir quel serait le jugement qu'en porterait ce savant, si versé dans la connaissance des végétaux pétrifiés.
Je vais communiquer littéralement la réponse qu'il a donnée dans le mois de novembre 1839.
DU IIMIER-SEELBACHS-KOPF (PAYS DE SIEGEN).
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« Les bois trouvés dans le tuf basaltique de Hoher-Seellutchs-Kopf, près de Siegen, tant celui qui a été transformé en lignite ( le bois bi-
tumineux) que celui qui a été pétrifié par la silice, appartiennent l'un et l'autre à la famille des conifères, au genre fossile P inites, mais ce sont des espèces qui se distinguent essentiellement , comme On le voit par les figures que je communiquerai sous peu (1). J'ai trouvé la même espèce de bois bitumineux dans les lignites de Friesclorf», près de Bonn; de Salzhausen, dans la IFetteravie; d' Artern , en Thuringe; dans ceux qui accompagnent le succin dans les couches qu'il forme
à Rauchen, près la ville de Konigs-BergenPrusse , ainsi que dans les xylopales de la
Hongrie. Cette espèce ayant beaucoup d'analogie par rapport à sa structure anatomique avec le Pinus larix de la végétation actuelle, comme on le verra par mes dessins comparatifs, je la désignerai par le nom de Pinites protolarix. Toutefbis , on n'est pas en droit de la considérer comme parfaitement identique avec cette espèce, attendu qu'il n'est pas démontré qu'elle ait avec elle de l'identité sous le rapport de la fleur, du fruit, des feuilles, etc. Effectivement , on a trouvé que parmi les conifères actuels il y a des espèces essentiellement différentes, quant à l'extérieur, telles que le Pinus sylves tris et le Pinta' strobus, qui néanmoins, ont la plus grande analogie relativement à la structure anatomique. Lorsqu'au moyen de l'acide fluorhydrique, j'eus éloigné la silice du tuf volcanique qui enveloppe les bois , j'obtins (1) Les dessins n'étaient pas encore arrivés, lorsque j'ai terminé ce mémoire.