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466 BASALTE AVEC BOIS SILICIFIÉ ET BITUMINEUX
évidemment qu'un conglomérat basaltique ou un tuf basaltique qui s'est fait jour à travers le micaschiste. Sur quelques points, dit WER-
NER, elle n'est presque composée que d'argile ; sur d'autres, au contraire, elle approche beaucoup du basalte, et contient alors en abondance
des parties amygdaliformes de spath calcaire. « Ce qu'il y a de plus remarquable, » conti-
nue-t-il, « c'est qu'en outre de grands et de petits
galets de toute espèce, qui s'y trouvent abonii
damment, elle renferme des troncs d'arbres pourvus de branches, de rameaux et de feuilles (I). Les galets consistent généralement en gneiss; en
micaschiste et en porphyre; toutefois, j'y en ai trouvé également qui étaient formés de granite, de schiste argileux et de quartz. Les dimensions
de ces masses varient d'une aune jusqu'à un
pouce et même au delà. Les plus petites forment,
dans quelques endroits, une espèce de poudingue. Les plus grandes se trouvent plus vers le bord ou à l'extérieur de la wake , tandis que les ce sujet FABER'S Beitrlige zu der Mineralgeschichte von Bühmen. Berlin, 1774, p. 69 et suiv. (1) MATHES1US , dans sa chronique de Joachimsthal (1571), est le premier qui fasse mention de ces troncs. Il dit qu'en 1557, le 7 février, on a trouvé dans la galerie dite Barbarapriilenstollen , à la profondeur de 150
lachters, un arbre changé en pierre, d'où l'on fait des
pierres à aiguiser. Je fais remarquer à cette occasion, que, dans les contrées du Hoher-Seelbnehs-Kopf les troncs silieifiés sont aussi employés avec beaucoup d'avantage comme
pierres à aiguiser. Si l'on envisage qu'on fait le même emploi du Siindfluthkolz de Toachinzsthal , on serait tenté de croire que ce bois aussi est en partie silicifié. C'est ce qui néanmoins est contredit par ce qui va suivre. Quant à moi, je n'ai jamais vu d'échantillon de ce bois.
DU HOHER-SEELBACIS-KOPF (PAYS DE SIEGEN). 467
plus petites se trouvent plus vers le centre ou vers l'intérieur. Le bois qui y est engagé participe de la nature du bois pétrifié et de celle du bois bitumineux; car, en brûlant, il dégage une odeur bitumineuse, et il fait effervescence avec les acides. On trouve des troncs qui ont un pied de diamètre, et qui présentent encore distinctement les couches annuelles et les noeuds des bran-
ches (1). » M. WERNER s'exprime sur le gisement de la Butzenwacke comme il suit : a Les Butzenwackes ont quelque analogie avec les filons, en ce qu'elles
traversent également les couches de roches, qu'elles présentent une forme allongée et s'enfoncent perpendiculairement. Cependant leur puissance extraordinaire de 20 à 3o lachters et (1) M. C. IIAIDINGEB. (Bergbaukunde , 2 lav Band Leipzig 1790, page 259, s'exprime de la même manière sur
le bois appelé Siineuthkolz, en disant Quelques pièces, quoique pénétrées tellement de calcaire qu'elles font une vive effervescence avec les acides, brûlent cependant encore avec fumée et une odeur bitumineuse. A en juger par leur structure qui n'est point changée, ou les prendrait avec beaucoup de vraisemblance pour du bois de hêtre (?) Les deux pièces que j'ai trouvées moi-même à Joachiinsthal , et que j'ai données au Cabinet d'histoire naturelle de Vienne, ont des impressions distinctes de feuilles de hêtre (?) C'est ce qui prouve que ce sont des pièces de bois de hêtre. PAuLus, dans son Orographie ou Mineralogisch Geographisehe Beschreilung des Joachimsthaler K. K. Bergamtsdistricts , Jena , 1820, ouvrage dans lequel il est parlé plus d'une fois de la Butzenwacke , dit, page 237,
que l'arbre découvert en 1557, a eu une couleur très-
noire, et qu'il s'y est trouvé des veines de spath calcaire transversalement aux couches annuelles. La Butzenwacke contient généralement beaucoup de calcaire, ce qui doit être attriinié à des infiltrations postérieures.