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-USINES A FER DE CARADOGII, 674 un homme suffit pour faire mouvoir les soufflets, mais vers la fin il en faut deux placés l'un derrière
l'autre. Les soufflets ( fig. q) sont d'un emploi général en Perse. Après i heure à i heure 1/2 une partie de la tuyère ayant été fondue par la vio-
lence du feu, on arrête le vent pour la pousser plus avant vers le centre du creuset. On continue alors de nouveau le vent, et 3 à 3 heures 1/2 après le commencement de l'opération, le minerai s'agglomère sans être fondu. On arrête alors le vent,
et un ouvrier avec un ringard (fig. 10) saisit et fait avancer le lopin voisin du creuset aux scories vers le sommet de la paroi de séparation, tandis
qu'un autre ouvrier ramène le second lopin au centre du foyer.
On recommence à donner le vent, et le métal du lopin qui est au centre du foyer gagne rapidement le fond. On ramène alors au centre du foyer le premier lopin qu'on traite comme le précédent; il n'y a pendant cette opération que trèspeu de charbon dans le foyer. Quand le métal est entièrement disparu, en creusant au centre du foyer, on remue toute la masse à demi fluide pen-
dant un quart d'heure au plus avec un ringard (fr. io ). On arrête alors le vent, puis on retire la tuyère, et un ouvrier prenant une pelle (fig. ) pousse le charbon enflammé et la paroi de séparation dans le creuset le plus bas; les scories s'écoulent immédiatement et laissent à découvert la loupe
au fond du foyer de réduction; l'ouvrier l'aplatit alors avec le dos de sa pelle, et après l'avoir adroitement détachée des bords et fait sortir du fond du foyer avec un ringard( fig. ii), il la transporte sur
le sol de la hutte au Moyen de grandes tenailles
PRÈS DE TABREEZ , EN PERSE.
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(fig. 12 ).On l'y frappe alors avec de grands marteaux pour chasser les scories et les autres impu-
retés que le fer renferme dans ses pores. Après l'avoir ainsi façonné en une masse grossière, on le
porte sur l'enclume où on le forge de nouveau d'une manière plus régulière. Ii est ensuite coupé en deux morceaux avec de larges marteaux (fig. 14),
et est alors propre à être étiré en barres de dimensions voulues.
Dans une seule opération on obtient dans un
fourneau environ 3o lb (13k,593) de fer malléable
du double de minerai et du triple de charbon de bois. Un maitre ouvrier avec ses aides peut faire trois ou quatre fontes par jour et produire i cwt (5°k",747) de fer malléable.
En Angleterre il faut environ quatre tonnes de minerai cru et huit tonnes de houille pour produire
une tonne de fonte; tandis que par le procédé cidessus on obtient en Perse la même quantité de fer d'une qualité beaucoup supérieure avec moitié moins de matières premières. Cette grande différence de rendement tient, tant à la richesse supérieure des minerais perses et à l'emploi du charbon
du bois, qu'a la simplicité du procédé employé ; car le grillage, la fonte, l'affinage, le puddlage, le c,incrlage, le ballage et l'étirage sont tous effectués pour ainsi dire dans un même foyer et en très-peu d'heures. On pourrait sans aucun doute traiter de même les riches minerais du Cumberland et du Lancashire et plusieurs autres, surtout le blackband ironstone d'Écosse , et gagner une grande économie de temps, de travail et d'argent, tout en diminuant la perte des matières premières. On emploie un procédé semblable, peut-être encore