Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 29]

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TERRAINS DE TRA-NSITION ET PORPHYRES

palement les calcaires, grès et marnes du lias ; elles ne sont visibles toutefois qu'en bandes fort étroites dans les environs de Charlieu et sur les bords de la Loire, dans l'angle nord-est du département. Le grès bigarré qui se montre dans le

département du Rhône ne paraît point dans le département de la Loire. 'Une seule formation de sédiment succède à cet

étage jurassique inférieur, c'est le terrain tertiaire lacustre de l'étage moyen, qui a comblé les bassins de Feurs et de Roanne, et se lie au dépôt tertiaire de la Limagne et de l'Allier.

Quelques cônes isolés de basalte ont ensuite surgi du sein de la terre à travers les couches tertiaires de la plaine de Feiars et les masses granitiques des montagnes du Forez. Enfin, quelques dépôts isolés de clilueium et l'alluvi.on des bords de la Loire signalent les dernières perturbations que notre globe a éprouvées. De ces divers terrains le plus intéressant sans doute est le terrain de transition avec les masses

porphyriques auxquelles il semble intimement C'est cependant celui dont l'étude a été le plus négligée jusqu'à, présent en France, soit parce que ces terrains sont moins répandus que les terrains secondaires et tertiaires, soit parce que les modi-

fications et les dérangements nombreux qu'ils ont subis postérieurement à leur dépôt ont rendu cette étude plus difficile. Chargé de la carte géologique du département de la Loire, j'ai été naturellement appelé à m'occuper des terrains de transition, et ce sont les ré-

sultats de ces recherches que je vais consigner dans ce mémoire. Il. est nécessaire cependant de donner d'abord quelques détails sur les terrains primitif.; .

DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.

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La formation la plus ancienne du département Terrains est le gneiss ou plutôt un granite schisteux qui tclafssfsetei" et mipasse insensiblement au gneiss. On rencontre cette roche dans les deux chaînes parallèles du Pilas et de Riverie. Un granite blanc à grains très-fins, dur et tenace, forme la crête la plus élevée du Pilas entre la Croix-de-Montvieux et le crêt de la Perdrix ; des paillettes de mica blanc très-abondantes communiquent à la roche une structure déjà légèrement schisteuse. Ce granite passe insensiblement au gneiss bien stratifié du flanc septentrional de la chaîne , gneiss dont les couches se relèvent vers le *sommet de la montagne sous un angle moyen de 35 à 400, rarement au delà de 500. Vers la base de la chaîne le gneiss se change

en micaschiste , qui est souvent, fort tendre et talqueux ; il contient de nombreux rognons et filons de quartz exploités pour les verreries de Rive-de-Gier. La direction des couches de gneiss et de mica-

schiste correspond généralement, d'après un grand

nombre d'observations, à hora 3 1/2 de la boussole; cependant elle varie entre les limites extrêmes de hora 2 1f2 et hora 4. La même disposition se reproduit tout le long du flanc septentrional de la chaîne du Pilas. Par-, tout, entre Firminy et Givors, le pied de la chaîne, 'contre lequel vient s'appuyer le terrain houiller, se compose de micaschiste passant peu à peu au gneiss et enfin au granite schisteux, et la direction des couches demeure aussi comprise entre les heures 3 et 3 1 /2 de la boussole.