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I 2.2
DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.
TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES
galeries les affleurements de quelques couches d'anthracite ; mais ces travaux, d'une profondeur très-faible et sans liaison les uns avec les autres, ont peu contribué à faire connaître la nature de ce terrain. En i835, des capitalistes parisiens, dans le but d'exploiter sur une plus vaste échelle, firent creuser trois puits, dont un seul a atteint une couche régulière d'anthracite. Ils sont tous trois situés entre deux petits ravins qui se dirigent selon la ligne est nord-est des hauteurs de Chaume vers la Loire. Les deux puits les plus rap-
prochés de la Loire, placés non loin d'une butte
de porphyre quartzifère contre laquelle est adossée
la maison de direction , n'ont rencontré que des filets d'anthracite très-irréguliers et inexploitables. Travauxdu puits Le troisième, appelé puits des Glandes, placé au des Glandes. midi de Fragny et à égale distance des deux ravins, a traversé une couche de combustible assez régulière pour un terrain sillonné en tous sens par des filons de porphyre quartzifère. Ce puits a été ouvert dans un grès micacé, dont la pâte est tantôt
rouge, tantôt d'un gris jaunâtre ; au premier abord on le prendrait pour du porphyre rouge
terreux, toutefois les grains feldspathiques blanc laiteux ou rosés à contours peu nets, l'abondance du mica si rare dans le porphyre quartzifère, et plus que tout cela une tendance à la stratification, des stries qui coupent la roche parallèlement aux couches d'anthracite, prouvent clairement que la Le grès de Bully roche est réellement un grès. Le même grès con'a dû sti tue presque exclusivement la surface du sol une et" hauteexpose température. nord-ouest du puits des Glandes jusqu'au delà
au
du hameau de Fragny. Le mica est constamment en tables hexagonales très-régulières , preuve certaine que le grès a dâ subir une température assez forte,
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ce qu'on peut au reste déduire également de l'absence des matières volatiles dans le combustible,
et mieux encore de quelques bancs de schistes feldspathiques entièrement porcelanisés , que j'ai rencontrés au toit d'une couche d'anthracite dans une ancienne exploitation située an-dessous et à l'est de Fragny (galerie de Benoît Chabry). Absolument rien n'autorise d'ailleurs à attribuer ce
changement des schistes en porcelanite à une combustion partielle et spontanée de l'anthracite elle-même, car on les trouve au contact des couches encore vierges. Au-dessous du grès rougeâtre, à 6 mètres de profondeur, le puits a atteint un grès verdatre trèsdur, qui ressemble au porphyre vert ; il est criblé de grains feldspathiques, les uns blanc laiteux, les autres lamelleux et semi-transparents. On distingue aussi des grains quartzeux et des feuillets brillants de mica noir; les fissures très-nombreuses de la roche sont tapissées par un enduit blanc de chaux carbonatée spathique et quelquefois par une matière stéatiteuse verdâtre. Le même grès s'est montré sans stratification bien nette sur une hauteur d'environ 19 mètres. Au sud-est du puits on voit le grès percer au jour, mais il est beaucoup
moins dur, d'un aspect terreux et d'une teinte
jaunâtre. C'est la couleur la plus générale du grès anthraxifère toutes les fois qu'il a été longtemps exposé au contact de l'air.
Sous le grès a paru du schiste noir, terreux, entremêlé de parties charbonneuses, mais le tout très-bouleversé , 'puis des schistes feldspathiques,
gris, durs, veinés de blanc, qui paraissent éga-
lement avoir éprouvé une altération plus ou moins profonde par suite d'une action ignée ; en-