Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 85]

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166 OXYDE DE MANGANÈSE ALCALIFÈRE, ETC.

sentent très-fréquemment des grottes et des boyaux sinueux qui tantôt sont vides et tantôt sont remplis de matières qui ont été déposées postérieurement à leur creusement. Le dépôt du manganèse de Gy est évidemment le produit d'une action chimique, et le minéral a dû se former dans l'endroit même où il a été découvert et qui se trouve sur le penchant et à la moitié de la hauteur d'une montagne élevée au pied de laquelle est bâtie la petite ville de Gy. Le sol de là plaine située audessous de Gy présente les sables Verts, les marnes et les calcaires du terrain néocomien en couches peu inclinées. Les couches du troisième étage jurassique plongent au contraire de 2o à 25° vers le nord-ouest. A mesure qu'on s'élève on trouve des couches de plus en plus anciennes. Le sommet de la montagne qui domine Gy est constitué par les calcaires du premier étage jurassique, dont les couches s'infléchissent en forme de voûte et plongent sous les marnes oxfordiennes des deux côtés de l'axe du soulèvement dont la direction est du nord-est au sud-ouest.

moTscE Sur plusieurs explosions arrivées dans -les hauts-fourneaux, du département des. rdennes, et considérations sur les causes qui les ont produites ; Par M. SAUVAGE , Ingénieur des mines.

Un grand nombre de fourneaux du département des Ardennes marchent aujourd'hui au bois torréfié et à l'air chaud. L'économie qui est résultée de l'emploi -de ces deux procédés est incontestable, et les maîtres de forge qui les ont -adoptés

n'ont eu jusqu'à présent qu'a se féliciter d'être entrés dans cette voie de progrès. Quelques accidents graves, dont je vais rendre compte, arrivés dans plusieurs hauts-fourneaux marchant au charbon de bois, sont venus jeter le découragement parmi les industriels, et les effrayer sur la conséquence de l'emploi des nouvelles méthodes naturellement ils attribuent ces phénomènes inusités. Bien que leurs craintes me paraissent exagérées ,je ne puis cependant me dissimuler que ces accidents sont dus, non à l'air chaud, comme plusieurs maîtres de forge sont tentés de le croire, mais au moins à l'emploi du bois torréfié. Je vais faire cmaitre avec détail les circonstances qui ont précédé et accompagné les explosions 9 et je donnerai ensuite l'explication qui me paraît la ,auxquelles

plus probable. Je ferai voir qu'avec de grands soins dans la conduite des fourneaux, il est possible de les éviter, et que , dans tous les cas, il

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