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74 EXPLOSIONS DANS LES HAUTS-FOURNEAUX
La fonte obtenue est ordinairement grise ou truitée. Les formes intérieures diffèrent peu ; voici exactement celles .du haut-fourneau de Fade du
Description fourneau
de Fade.
Description de l'appareil
à air chaud.
Hauteur totale. Diamètre du gueulard Diamètre au ventre ( à 5.',90 au-dessous du gueulard ) Diamètre à l'origine des étalages à 1m,75 au-dessus du fond du creuset Diamètre à la hauteur de la tuyère. . Distance de la tuyère au fond du creuset. Distance de la tympe au fond du creuset.
8m,40
0, 45
2, 10 0, 75 0, 54 0, 49 0, 43
Quant à l'appareil à air chaud usité dans ces usines, il ne diffère des premiers appareils Taylor et autres qu'en ce que la flamme du gueulard ac-
compagne les tuyaux à air jusqu'auprès de la tuyère; elle se rend de là dans une grande cheminée de tirage. Le gaz est pris à peu de distance
au-dessous de la plate - forme du gueulard. La température de l'air s'élève souvent au-dessus de celle de la fusion du plomb; je ne sache pas qu'elle
ait jamais été mesurée avec précision. Plusieurs maîtres de forge reprochent à cet appareil, dont M. Gronier est le constructeur, de marcher fort irrégulièrement, et de faire varier brusquement la température du vent. Je n'ai point eu occasion de vérifier cette assertion. A l'exception Il est remarquable qu'à l'exception de l'accident de celui de Ver, dresse, les acci- survenu dans le haut-fourneau de Vendresse, les dents ont eu lieu quatre autres se soient présentés, dans un interdans des fourneaux à l'air valle de temps fort court, dans trois fourneaux mis chaud. récemment au régime du vent chaud. Malgré cette circonstance, qui paraît fournir une présomption contre l'emploi des appareils à air chaud, je suis porté à croire que la cause principale de ces graves
accidents réside dans l'usage du bois torréfié. Les explosions ont eu lieu en effet pendant une allure irrégulière des fourneaux, et toutes ont été
DU DÉ.PARTEMENT DES ARDENNES.
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précédées de chutes de mine et de descentes brus- La cause prinques dans les charges. Dans ces circonstances, une cipale des exploest dans grande quantité de combustible peut et doit sions l'emploi du bois
même arriver dans l'ouvrage, au point où la tem- torréfié. pérature est le plus élevée, avant d'être complétement carbonisé; il peut même y arriver presque cru. Là , il est soumis brusquement à un degré de chaleur considérable ; sa décomposition s'opère rapidement; de grandes quantités de gaz inflammable se développent dans un temps fort court. Ce gaz peut s'accumuler dans les vides qui se forment au milieu des matières qui remplissent le fourneau, vides qui existent incontestablement au moment où la marche est irrégulière, où les chutes sont fréquentes. Il se trouve à peu de distance au-dessus de la tuyère, quelquefois même devant elle à une température fort élevée; il est en même temps comprimé par le poids des matières qui descendent. On conçoit alors qu'il se combine avec l'oxygène atmosphérique , existe dans une région de l'appareil où cet oxygène n'est point encore épuisé ; de là explosion force expansive, projection de matières hors du fourneau, soit par le gueulard, soit par la tympe, suivant que la résistance est plus grande d'un côté que de l'autre. Cette explication est la première qui se présente à l'esprit : cependant on ne peut se dissimuler qu'elle soit sujette à plusieurs objections graves. Par exemple , il est difficile d'admettre qu'une explosion puisse se faire autrement que par la combustion spontanée d'un mélange déjà formé d'oxygène et de gaz combustible. Or, ce n'est évidemment pas le cas dans les fourneaux dont il s'agit.
D'un autre côté, si cette explication est,vraie , il semble que l'explosion doive être instantanée, et