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298 THÉORIES DE LA CÉMENTATION 6° enfin, par une combinaison dont on ne saurait trop admirer l'économie et f efficacité, c'est l'oxyde à réduire lui-même, qui fournit dans le plus grand état de pureté qui se puisse concevoir, l'oxygène qui est l'un des éléments essentiels de la préparation du gaz réductif; et cela, je le répète, dans une
mesure tellement graduée, que les deux éléments consommés pour la fabrication de ce gaz, sont rigoureusement l'équivalent chimique du radical
cémenté. Cette analyse qui révèle tant de résultats complexes obtenus par de si simples moyens, me pa-
raît de nature à accroître de beaucoup l'intérêt que présentait déjà la cémentation lorsque la
cause en était inconnue, et à faire classer dorénavant le creuset brasqué, et en général les enceintes de cémentation (i) , au nombre des appareils les plus ingénieux qu'on puisse citer dans les arts ou dans les sciences expérimentales. CHAPITRE II. ANALYSE DES RÉACTIONS QUI CARACTÉRISENT LES FOURNEAUX A COURANT D'AIR FORCÉ EMPLOYÉS EN MÉTALLURGIE.
18. Caus. Prin-
cipales de l'in,
J'ai indiqué .
,
dans le chapitre précédent
perfectiond Comment l'opinion conçue, à priori sur Pin-
anciennes théo- flu ence exclusive du contact des solides, avait jusries.
qu'a présent éloigné les chimistes et les physiciens de la véritable théorie de la cémentation ; et comment cette théorie se déduit, pour ainsi dire nécessairement, de la simple notion de l'intervention des gaz. C'est une préoccupation de la
(1) Tels sont, par exemple, les appareils oit l'on prépare en grand le zinc métallique.
DES FOURNEAUX A TUYÈRES.
299 même nature qui, jusqu'en 1836, Evait détourné 11,T
les métallurgistes de la vraie théorie des four-
neaux à courant d'air forcé ou plutôt qui les maintenait dans l'impossibilité d'en produire une. Dans tous les ouvrages et dans tous les mémoires spéciaux où cette question était abordée, on admettait toujours ce Point de départ, que les corps oxydés se réduisent dans ces fourneaux, par cémentation sous rinfluence du carbone solide. Or, cette première base des raisonnements ne pouvait conduire à aucune déduction théorique exacte par deux raisons principales:
En premier lieu , on identifiait la réduction dans les fourneaux à courant d'air forcé à un phénomène qui, de l'aveu des chimistes et des physiciens, était absolument inexplicable ; en sorte
qu'en définitive toutes les dissertations théoriques reposaient sur un mot non défini; En second lieu, cette identification était ellemême une erreur, et devait encore contribuer à détourner les esprits de la vraie solution, puisque, comme je vais le démontrer, la réduction dans les
fourneaux à courant d'air forcé est due à des
réactions essentiellement distinctes de celles qui constituent la réduction par cémentation. La différence essentielle entre ces deux genres 19. Différences de réduction consiste en ce que, dans la cémen- lessentie'!"e"tre tation , le gaz réductif agit pour ainsi dire dans ZunZtea,tiiletens fourneau l'état de repos; les légers mouvements indispen- les courant très- foorr.nt d air sables à la réduction sont dus à des
deet
faibles que développe cette réduction même.
Dans les fourneaux à courant d'air forcé, au contraire , le gaz réductif agit dans l'état de mouve-
ment, absolument comme le ferait un courant