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ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.
THÉORIES DE LA CÉMENTATION 334 tièTeS, et à la conversion du fer métallique en un composé fusible, dit fonte de fer, caractérisé es-
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pénétrer de proche en proche, et par conséquent avec contact immédiat, le carbone jusqu'au centre
d'une barre de fer, comme la capillarité, par
sentiellement par la combinaison du fer avec le
exemple, fait infiltrer un liquide au centre d'un solide poreux placé à sa surface. Toutefois, cette explication, toute spéciale à ce genre de combi-
carbone. L'étude approfondie de ces réactions sort du cadre que je me suis tracé dans ce mémoire : je crois cependant convenable de réfuter ici l'opinion
naison, aurait l'inconvénient de conserver à la carburation du fer un certain caractère exceptionnel dans l'ensemble des faits chimiques.
erronée qui a été admise jusqu'à présent sur les causes de la carburation du fer. On sait depuis longtemps qu'en chauffant pen-
L'examen de divers phénomènes qui se pré-
dant plusieurs jours, dans une enceinte hermétiquement close, une barre de fer forgé au milieu d'une brasque de charbon de bois concassé, le fer se carbure lentement de la surface au centre, et se convertit, après avoir absorbé environ o,oi de carbone, en un produit nouveau, l'acier, distingué du fer métallique par plusieurs propriétés physiques et chimiques. La fonte de fer qui se produit dans l'appareil que je viens de décrire, est essentiellement composée comme l'acier, avec cette
sentent dans les foyers pyrénéens et dans les hauts-
fourneaux, m'ayant prouvé que la carburation du
fer y avait lieu sans contact appréciable du fer réduit avec le charbon, je me trouvai naturellement conduit à l'opinion que dans les caisses de
cémentation de même que dans les hauts-four-
neaux, le contact de ce réactif n'était nulle-
ment nécessaire à la carburation. M. Laurent et moi avons prouvé par des expériences directes (i) l'exactitude de cette prévision : I° en chauffant en vase clos, au grand feu des fourneaux à porcelaine de la manufacture royale de Sèvres, en présence
différence que la proportion de carbone y est plus considérable, bien qu'ordinairement inférieure à o,o5. L'opinion généralement admise sur la cause de ce phénomène, est que la carburation des barres dans les caisses fermées dites de cémentation, est due au contact du carbone solide : cette même explication a été étendue au haut-fourneau ; et l'on a toujours admis que le fer métallique provenant de la réduction s'y carburait par cémentation et par le contact des fragments de charbon.. La carburation du fer, sous l'influence du carbone solide, n'est pas à priori absolument inadmissible , ou du moins inexplicable, comme la réduction des oxydes. On comprendrait jusqu'à un certain point que l'affinité chimique pût faire
du charbon, mais sans contact, des fils de fer
doux de om,003 de diamètre qui ont été convertis en acier très-carburé ; 12° en faisant passer sur da fer métallique un courant de gaz préparé
par voie sèche, par la réaction d'un mélange,
à volumes égaux, d'oxyde de carbone et d'acide carbonique sur un excès de charbon préalablement calciné, et en carburant ainsi ce fer d'une manière prononcée. (1) 'Voir la description. de nos expériences dans le mé
moire rédigé par M. Laurent, en notre nom commun, Annales de chimie et de physique, tome 65, page 4.63.
Tome XIX 1841.
lin
