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THÉORIES DE LA CÉMENTATION
36). Lorsqu'on prépare le gaz par voie sèche, c'est-à-dire par la réaction de l'oxygène sur le carbone en excès à une haute température, le gaz est toujours carburant ; mais comme il contient toujours des traces d'hydrogène, il est impossible d'affirmer que la carburation n'est pas due à une trace d'hydrogène carboné. En préparant , au contraire, le gaz par la voie humide, par le procédé de M. Pumas, et par conséquent sans y introduire les substances gazeuses que le charbon le mieux calciné pourrait encore dégager, nous n'avons pu, malgré les précautions les plus minutieuses, obtenir mê,me une trace de carburation. On ne peut cependant tirer de ces observations la conclusion que l'oxyde de carbone ne carbure pas le fer métallique, vu qu'il est impossible d'affirmer que la propriété carburante de ce gaz n'est pas neutralisée dans le gaz préparé par voie humide, par une trace d'acide carbonique ou de vapeur d'eau : ce doute est d'autant plus convenable que dans celle de nos expériences où nous avons pris les plus grandes précautions pour purifier le gaz et prolonger la durée des vases de porcelaine qui servaient d'enveloppe et de support
au fer métallique soumis à l'expérience, nous avons toujours obtenu pour résultat, du fer parfaitement doux, plongé dans un laitier verdâtre, ferrugineux, formé aux dépens du fer et de la porcelaine. Or, l'oxydation du fer ne peut être
produite dans cette expérience que par des traces de gaz oxydants, mêlés accidentellement à l'oxyde de carbone ; et le fait de cette oxydation implique l'impossibilité de. la carburation , lors même que conformément à ce que semblent indiquer plusieurs faits métallurgiques, l'oxyde de carbone
ET DES VOURNEAUX A TUYÈRES.
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possèderait réellement les propriétés carburantes. Dans la perplexité où l'on se trouve pour attribuer la carburation du fer, soit à un agent essentiellement carburant , mais dont il n'existe souvent dans les appareils de carburation que de simples traces, soit à un agent qui domine toujours dans ces appareils, niais dont la propriété carburante ne peut être admise tant qu'elle n'aura point été
démontrée par une expérience directe, M. Laurent a été conduit à l'opinion que le .carbone est volatil, et que sa vapeur est l'agent carburant des caisses de cémentation et des hauts-fourneaux : il a développé cette opinion et décrit les ingénieuses
expériences qu'il a faites à l'appui dans un niémoire inséré dans les Annales de chimie et de phy-
sique (1). C'est la même difficulté qui a conduit N. François â attribuer en partie la carburation qui a lieu occasionnellement dans le foyer pyrénéen à. des particules très-fines de charbon qui seraient entraînées mécaniquement par le courant gazeux qui traverse le foyer (2). Diverses observations faites depuis cette époque me donnent lieu de penser que le sujet n'est point encore épuisé ;.mais je sortirais des limites où je
dois maintenir ce mémoire en insistant ici sur cette question> Il me suffisait d'établir que, s'il existe encore de l'incertitude sur la nature de l'agent qui produit la carburation dans le haut-fourneau , il résulte du moins de nos expériences que cette carburation ne doit point être attribuée au Tome 65, page 417. Essai sur l'élaboration du minerai de fer dans le traitement à la catalane.LAnnaks des mines , 3° série, t. 13 pag. 562. 1838.