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EXTRAITS.
52. Sur la décoloration de l'HUILE DE PALMIER et
des autres corps gras; par M. Davisson. (Edinb.
journ., avril 184o.) On triture du chlorure de chaux humecté d'eau
de manière à en former une pâte qui ait la consistance de la crème. On fait fondre le corps gras,
- et lorsqu'il est liquéfié on y verse le chlorure en
agitant continuellement ; le mélange se prend en masse dure par le refroidissement ; on brise cette masse en petits morceaux, et on expose ensuite ceux-ci à l'action de l'air et de la lumière pendant deux ou trois semaines, après quoi on met la matière dans une chaudière en fer doublée de plomb, et on verse dessus un poids d'acide sulfurique égal an poids du chlorure employé et étendu de vingt fois son poids d'eau. On fait bouillir le tout à une
température modérée, jusqu'à ce que la matière grasse se sépare bien nettement de la spatule alors on laisse refroidir, et le corps gras qui vient nager à la surface se trouve décoloré et parfaitement pur. La dose d'acide prescrite est plus grande
que celle qui serait nécessaire pour la saturation de la chaux du chlorure ; mais cet excès facilite la séparation de l'huile , et comme on peut employer le résidu pour une autre opération, il n'y a aucune perte. 53. Nouvelle méthode d'analyse des EAUX SULFUREUSES; par M. Du Pasquier (An. de Ch.,
t. 73, p. 3io.) Les meilleurs réactifs connus de l'acide sulfhydrique , y compris le nitrate d'argent ammoniacal,
495 sont infidèles, puisqu'ils n'indiquent pas même des quantités très-notables de cet acide libre ou combiné.
L'iode en solution dans l'alcool employé en même temps que l'amidon est au contraire un réactif tellement sensible de l'acide sulfhydrique, qu'il peut déceler d'une manière non douteuse une goutte de sulfhydrate alcalin étendu dans un hectolitre d'eauSoici comment on doit en faire usage. On a un tube de verre (sulfhydromètre)' effilé ,
par un bout en pointe capillaire, et muni d'un bouchon par l'autre bout. Ce tube est gradué, et pour faire l'expérience on le remplit jusqu'au zéro d'une teinture alcoolique d'iode, telle que chaque degré représente i centigramme d'iode, et par conséquent chaque division de degré i mil-
ligramme.
On met dans une capsule de porcelaine une quantité déterminée de l'eau minérale à examiner, on y ajoute quelques gouttes de dissolution d'amidon très-clair ; puis le sulfhydromètre étant débouché,- on laisse découler goutte à goutte la li-
queur iodurée qu'il contient dans l'eau minérale, en agitant celle-ci continuellement. Tant qu'il reste quelques traces d'acide sulfhydrique libre ou combiné dans l'eau, l'iode disparaît immédiatement en
décomposant cet acide, et l'amidon ne se colore
pas; mais, dès que la saturation est opérée, la
moindre trace d'iode suffit pour lui communiquer une belle couleur bleue. On bouche alors le suif-
hydromètre, on note la quantité de liqueur qui
s'est écoulée, et l'on a d'après cela la quantité d'iode
qui s'est combinée avec l'hydrogène, et par suite la proportion exacte de l'acide sulfhydrique.
Tome XIX , 1841.