Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
SUBSTANCES MINÉRALES. 636 le plédnaste et autres, le plus souvent enlite , tremêlés dans le calcaire; mais quelquefois ils sont visibles en gros cristaux parfaitement formés, principalement dans des druses entièrement fermées ou dans des fentes. A mesure qu'on approche de ces fentes, le calcaire grenu dolomitisé disparaît, et est remplacé par une croûte cristalline
feuilletée qui paraît consister en grande partie en un mélange intime de minéraux micacés et talqueux. Ces druses , dont la nature particulière
semble avoir été très-favorable à la formation des silicates doubles d'alumine et de chaux, tels que la méionite et l'anorthite , se terminent souvent
par une masse tantôt vitreuse et amorphe, tantôt blanche et cristalline. Cette masse est difficilement fusible, très-peu soluble dans les.acides , et s'entrelace singulièrement avec les cristaux qui tapissent les parois des druses; tantôt ces cristaux sont attachés aux diverses parties de cette masse, et y pénètrent même en se vitrifiant; tantôt ils sont enveloppés par elle en partie ou totalement, mais de telle sorte qu'il n'y ait pas un contact parfut; cela est très-visible dans les druses qui ne con-
tiennent que de la méionite. Cette masse amorphe remplit les druses comme un noyau mobile dans sa coque, et les cristaux y tiennent quelquefois si solidement, qu'on ne peut la détacher sans briser les cristaux qui s'y trouvent. Il y a des cristaux qu'il est facile d'isoler, au moyen d'une pression régulière, et, une fois séparés, ils n'ont plus les angles aigus et paraissent couverts d'une poussière blanche. L'examen microscopique montre
que cette poussière provient de la destruction de la surface, qui consiste en une multitude de petits cristaux d'une autre forme que celle de la méionite;
637 mais cela est rare : les cristaux parfaits et nettement EXTRAITS.
terminés de tous les côtés sont très-rares; jamais ils ne sont enveloppés dans la croûte qui tapisse l'intérieur des druses , et qui est formée d'un agrégat de cristaux microscopiques d'idocrase , de pyroxène, et d'autres petits cristaux indéterminables. Les fragments de dolomie, qui proviennent de la limite immédiate de la leucithophyre et du calcaire apennin , sont surtout intéressants. Une masse scoriacée, contenant de la leucite et du pyroxène, passe immédiatement à un mélange de feuilles micacées jaunes., et de spath calcaire, qui devient bientôt à grains fins et dolomitique, et contient avec le pyroxène des grains de pléonaste , dont une partie est magnétique. Une partie notable de la niasse dolomitiqurest insoluble dans les acides, et forme une pou cW cristalline composée de divers minéraux, et qui est très-peu fusible. De peur que l'anorthite destinée à être analysée ne fût souillée par le mélange de minéraux mi_
croscopiques, j'ai sacrifié les cristaux isolés les plus
purs et les plus transparents, et j'ai analysé deux sortes de cristaux : les uns (a) provenant des druses de dolomie ; les autres (b) , qui étaient enveloppés dans un mélange de pyroxène et de mica.
La densité des cristaux pulvérisés est de 2,763 à 15° 11; elle diffère très-peu de celle qui a été trouvée par Gustave Rose. Deux essais ont été faits pour vérifier la pureté de la silice obtenue dans. ces analyses ; une moitié de la silice a été essayée par l'acide fluorhydrique;
l'autre moitié a été dissoute dans de la potasse. Dans l'analyse (a) seulement, la silice a laissé un résidu de o,75 p. o/o de matière étrangère inattaquée par les acides. La potasse et la soude ont été déterminées avec soin.