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E XTRAITS .
SUBSTANCES MINÉRALES.
de stalactites adhérentes aux parois de ces galeries; on ne saurait douter, d'après cela, que sa production ne soit toute récente. L'échantillon qui a été examiné avait trois ou
- il avait dû être
quatre centimètres de diamètre fort long ; niais la stalactite avait été cassée, et sa longueur était réduite à i décimètre. La masse. centrale, sur un diamètre de i à 2 décimètres, est d'un jaune d'ocre très-pâle, un peu poreuse, et à cassure matte et grenue. Vient ensuite une couche de 5 millimètres d'épaisseur, qui est compacte, à cessure inégale, luisante, d'un brun de résine pale, et qui ressemble effectivement beaucoup à une résine. Enfin, la stalactite est enveloppée de couches successives et mal tranchées, d'une matière jaune verdâtre, à cassure grenue, terreuse, et qui devient d'un vert de cuivre pur à la surface. Toutes ces substances sont très-tendres et se réduisent en poudre sous le pilon avec la plus grande facilité.
Les parties vertes ou verdâtres sont des mé-
langes en proportions très-variables du minéral de
la partie jaune et d'un arséniate de cuivre très-
basique, et contenant au moins 0,25 d'eau. La partie jaune se compose uniquement de phosphate d'alumine et de phosphate de plomb; mais il s'y mêle toujours, quelque soin que l'on prenne, de petits fragments d'arséniate de cuivre, qui proviennent de la croûte extérieure. Chauffée dans un tube de verre, elle laisse promptement dégager de l'eau, qui est parfaitement neutre et qui n'agit aucunement sur le verre; la Matière devient dure, sans se fondre ni changer de forme. Lorsque ensuite on la grille à l'air, elle perd sa couleur noire, qu'elle devait à un nié-
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lange de charbon, et elle devient d'un blanc un peu grisâtre. Elle est très-facilement attaquée par les acides nitrique, muriatique et sulfurique, ainsi que par la potasse liquide. Avec l'acide nitrique, la dissolution est complète , sauf un résidu insignifiant de silice; et si l'on rapproche beaucoup la dissolution, il s'y fait un dépôt cristallin de. nitrate de plomb. Avec l'acide muriaticpie, il se dépose du chlorure
de plomb, que l'on peut recueillir en totalité à l'état de pureté, en enlevant toutes les autres substances à l'aide de l'alcool. Avec l'acide sulfurique, tout le plomb reste indissous à l'état de sulfate. Quand on emploie la potasse liquide, le résidu .
ne pèse que 0,4 environ et consiste en un mélange d'oxyde de plomb et d'oxyde de cuivre ; la liqueur a une couleur jaunâtre, peu foncée, doit à la matière organique que renferme le minéral. Lorsqu'on la sursature d'acide et qu'on la précipite ensuite par l'ammoniaque, il se fait un dépôt volumineux qui est d'un blanc azuré et qui conserve cette couleur après la calcination. En redissolvant ce dépôt dans un acide, on trouve, au moyen de l'hydrogène sulfuré, que la liqueur ren-
ferme du plomb et une certaine quantité de cuivre.
Le minéral perd par calcination et grillage, 0,38 de son poids, et après qu'il a subi cette opération, il se dissout tout aussi aisément dans les acides qu'a l'état naturel. Il ne renferme ni chlore , ni fluor, ni acide sulfurique, ni chaux. Pour l'analyser, d'une part, j'en ai traité 2 grammes par l'acide sulfurique ; j'ai recueilli le sulfate de plomb; j'ai précipité le phosphate d'alumine ( qui a entraîné tout le cuivre ) par l'ammoniaque employée