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293 mateur; car il n'y a que l'aspect dela liz qui puisse lui indiquer la marche de l'opération. D'ARQTJEROS , AU CHILI.
MINES D'ABGEN-r
..Essais à la chua. Indication de la marche que suit l'amalgamation dans le traitement des terres oufarines argentifères.
Une petite assiette plate, ronde, faite d'argile cuite, noire, et nommée chua (1), (au Mexique , l'icava; au Pasco, chuga), est l'instrument le plus précieux clans les mains de .l'amalgama-teur. Il met sur cette assiette un peu de pâte-qui est en train de s'amalgamer, et tenant l'assiette inclinée, et à .moitié submergée dans l'eau , il lui imprime un mouvement rotatoire tel, que tous les points des bords de l'assiette sortant successivement l'un après 'l'autre de l'eau, les autres s'y replongent, et l'axe de l'assiette subit une révolution conique. lise forme, par suite de ce motive:ment, un courant d'eau circulaire, qui ne laisse ..sortir du plateau que les particules les plus fines de la pâte. Ce courant retient e réunit au centre le sable grossier et les parties métalliques , et il les arrange suivant leurs pesanteurs spécifiques de manière que le sable de la gangue, occupant le milieu , la partie pesante, grenue , métallique, se porte vers la circonférence, et l'amalgame en copeaux glisse par-dessus. L'art de l'essayeur consiste à savoir bien séparer ces trois parties de l'es-
sai, et, surtout, à bien réunir et mettre sur un côté de la circonférence de l'essai la partie grenue, métallique qui doit toujours former la bordure de l'essai qui se nomme liz. C'est cette partie essentielle de l'essai qui attire l'attention de l'amalga(1) On la nomme aussi achua.
Tachons de décrire les changements que présente, clans son aspect, l'essai à la chua , à mesure qu'avance l'opération, depuis le premier jour du traitement jusqu'à ce que tout l'argent soit amalgamé.
Premier jour. Lorsqu'on fait l'essai le premier
jour du travail avant d'incorporer le mercure, l'essai ne se compose que de deux parties distinctes : la gangue et la bordure métallique ou la liz, qui est grisâtre, douée d'un faible éclat métallique, et par cela moins blanche que le sulfite de baryte qui constitue la gangue. Second jour. Si l'on répète l'essai une ou deux heures après l'incorporation de la première por-
tion de mercure, on distingue immédiatement trois parties de l'essai
Le sable, formé d'une gangue barytique
blanche, occupant le centre de l'essai.
La pelle, ou l'amalgame qui se forme à
l'instant même, par le contact des parties fines d'argent avec le mercure. L'essayeur, comme je viens de le dire, tâche de glisser cet amalgame par-dessus la gangue, afin de mettre à découvert la bordure de l'essai.
3)La liz, ou la partie métallique grenue qui se porte vers la circonférence du côté d'où- vient le courant. L'essayeur a deux choses principales à examiner: la liz et la pella. L'argent cru et le mercure cru restent clans la liz , tandis que l'argent amalgamé passe dans làpella. Celle-ci est par conséquent comme un magasin où se réunit la partie de minerai qui a déjà été saisie et pénétrée de mer-