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DES GAZ DES HAUTSFOURNEAUX.
415 bution du courant dans le fourneau sera loin d'être la même aux différents points d'une même section horizontale; il se formera dans la colonne de charbon et de minerais, des espèces de cheminées par
ECHERCHES SUR LA COMPOSITION
sa sortie et à son entrée dans le fourneau, c'est l'azote, corps qui n'existe en quantité notable dans aucune des matières composant le lit de fusion. Si donc on- veut apprécier exactement de quelle
où passera la majeure partie du gaz. Parmi les molécules d'air introduites au même instant dans le fourneau , toutes n'arriveront pas au gueulard en même temps , et cette circonstance seule prouve qu'il n'y aura pas identité dans les modifi-
manière varient les proportions respectives des autres éléments, ou plutôt si l'on veut découvrir quelles modifications éprouve une même tranche d'air atmosphérique en s'élevant depuis la tuyère jusqu'au gueulard, il faut rapporter la quantité de chacun des éléments contenus dans le gaz à chaque hauteur, à une même quantité de l'élé-
cations chimiques qu'elles subiront.
Cette irrégularité dans la distribution du courant de gaz, est un fait qui s'observe dans tous les fourneaux, et qui est surtout saillant dans ceux où l'on emploie une forte proportion de bois en nature. Ce combustible se carbonise, comme on l'a vu, d'une manière assez rapide dans le fourneau,
ment invariable, l'azote; à Ta suite de chaque analyse , j'indiquerai donc : j0 le volume de vapeur
de carbone correspondant io volumes d'azote le volume de l'oxygène dans le gaz analysé ;
qui excède, dans le gaz, celui correspondant à too volumes d'azote dans l'air atmosphérique ;
et produit un charbon friable, beaucoup moins cohérent que le charbon de meules. Au fourneau d'Audincourt , on voyait très-souvent la presque
3- le volume d'hydrogène correspondant au même volume d'azote.
Si le gaz, dans son mouvement d'ascension à travers le mélange de combustible et de minerai, avait la même composition sur toute la largeur d'une même tranche horizontale, il est évident que la composition du courant gazeux serait représentée par celle du gaz pris en un point quelconque de cette tranche, sur une surface trèsfaible, comparativement à son étendue totale. Mais il n'en est pas ainsi d'une manière absolue, et il est facile d'en montrer la cause : il me semble qu'on doit l'attribuer à la difficulté qu'éprouve ce courant à traverser le mélange de minerai et de
combustible; plus ce mélange sera perméable, plus la composition de la tranche sera constante. Si les minerais sont en grains très-fins, si la majeure partie du charbon est en menu, la distri-
tin
totalité du courant de gaz sortir, tantôt sur une des
parois de la cuve, tantôt sur la paroi opposée.
Dans les hauts-fourneaux alimentés uniquement avec du charbon de bois, il est rare d'observer d'aussi grandes inégalités dans la distribution du
courant, mais on voit constamment qu'il s'échappe du fourneau en suivant les parois de la
cuve ; la résistance au mouvement du fluide est
moindre entre cette surface et le lit de fusion, que dans l'intérieur du lit de fusion lui-même. C'est surtout lorsqu'on arrive dans une zone du fourneau où le courant éprouve de grandes modifications dans sa nature, que la cause d'irrégularité que je viens de signaler se fait sentir dans les. résultats des analyses. On a pu remarquer une différence considérable entre les nombres fournis
11.11,Mom
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