Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 227]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION 446 grande distance de l'orifice du four prouvent que

le mélange du gaz combustible avec l'air comburant ne se fait que lentement. Il en résulte que le lieu du maximum de température se déplace constamment dans le four, suivant la direction prise par le courant d'air et de gaz, et ce maximum doit être à une assez grande distance du point où

commence l'inflammation. En outre, il n'est pas possible de régler d'une manière convenable la quantité d'air nécessaire à la combustion. Enfin, les gaz, à leur sortie du fourneau, renferment une proportion assez considérable de vapeur d'eau variable avec l'allure du fourneau aux 'différentes époques de la charge, et la présence de ce corps, dont le calorique spécifique est très-considérable, diminue très-notablement la température de combustion. Pour atteindre un haut degré de chaleur par la combustion des gaz du fourneau, il faut donc satisfaire aux conditions suivantes

i° Brûler un gaz contenant peu ou point de vapeur d'eau.

2° Opérer la combustion du gaz dans un espace très-rétréci, de façon que le maximum de température se produise toujours dans la même -

partie du four, et à une petite distance de l'orifice d'arrivée. 30 Rendre l'arrivée des gaz dans le four indépendante des charges, et pouvoir régler à volonté là proportion d'air nécessaire à la combustion. Toutes ces conditions se trouvent réalisées dans l'appareil que M. Faber-Dufaur a établi à Vasseralfingen pour le puddlage de la fonte, appareil que l'on monte actuellement dans plusieurs usines

DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAUX.

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françaises (1). Je dois me contenter ici de donner une idée générale des dispositions qu'il présente En avant de la sole du four à puddler, se trouve

une ouverture étroite, occupant toute la largeur du four, par laquelle arrive le courant de gaz. Plusieurs tuyères parallèles placées au-dessus de cette ouverture lancent de l'air chauffé à 200° ou 300' sur le courant, de manière à opérer presque instantanément le mélange de cet air avec le gaz. Le lieu de la combustion est placé dans le four à une faible distance de l'orifice de sortie du gaz, et dans une position presque invariable. On se trouve

donc dans les meilleures conditions pour obtenir la température indiquée par la théorie. La sole du four à puddler est établie comme dans tous les appareils analogues. La chaleur que conservent les gaz produits par la combustion, est utilisée , à la sortie du four, pour chauffer l'air.

Le gaz est pris à peu près à la moitié dé la (1) M. Sire, actuellement employé aux usines de Clerval, a pris en 1836 un brevet d'invention pour le puddlage de la fonte au four à réverbère, au moyen des gaz du hautfourneau. Le gaz était pris à la base de la cuve. .M. Sire n'a pas fait l'application des procédés décrits dans son brevet, mais sa date lui donne le droit incontestable de participer à l'honneur de l'invention. A l'occasion d'une communication, faite par extrait de mon travail à l'Académie des sciences, MM. D'Ande-

larre , Thomas et Laurens m'ont adressé une réclamation de priorité relative à l'invention du procédé du puddlage au gaz des hauts-fourneaux. Ce procédé est maintenant

employé régulièrement à l'usine de ,Tréveray ( Meuse ). J'inscris ici cette réclamation, en faisant observer que je ne prétends en rien préjuger la question de propriété du

procédé , question à laquelle je dois rester tout à fait étranger.