Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 251]

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NATURE ET TRAITEMENT DES MINDRATS

petites que les anciennes, et on va diminuer la vitesse du mouvement.

Maintenant, on voudrait peut-être savoir ce qu'on fait avec les terres qui proviennent du lavage

et qu'on jette par conséquent dans les deux établissements comme choses inutiles, quoique ces terres renferment rarement moins de dix à douze marcs au caisson ? On les livre aux gens pauvres qui les lavent à petit courant d'eau sur des plans bien peu inclinés, bien unis et couverts de peaux de moutons à poil coupé court, nommés nzaritatas . Ce procédé, lent et très-imparfait, n'apporte que peu de profit et suffit à peine pour faire subsister les familles des ouvriers qui s'en occupent. On est souvent obligé d'arrêter les machines à cause du manque d'eau, surtout pendant les mois

493 provinces du Nord sont très-arides et que les communications y sont très-difficiles, la main-d'uvre,

les vivres, les transports y sont tellement chers, que, suivant l'opinion répandue dans le pays, il n'y a pas d'avantage à exploiter les mines dont les minerais contiennent moins de cinquante marcs au caisson (0,0039). Troisième méthode. Il me reste maintenant à dire quelques mots sur la méthode qui s'applique

aux minerais sulfurés, comme le cuivre gris,

les cuivres panachés et pyriteux , etc.. On sait que

le traitement de ces minerais demande l'emploi du magistral ou un grillage préalable. Les amalgamateurs du pays, étant habitués au traitement des minerais chlorurés et d'argent métallique , ne

d'été, ou pour les réparations nécessaires à leur entretien. Cependant on évalue à plus de trente mille quintaux du pays la quantité de minerais

paraissent pas entendre aussi bien l'emploi du macristral que ceux qui travaillent dans d'autres parties de l'Amérique, où la quantité des minerais sulfurés dépasse de beaucoup celle des minerais chlorurés.

qu'on amalgame dans ces deux établissements par

Au Chili, jusqu'à présent, la quantité d'argent

an. Tout ce minerai provient des mines de Chaflareillo, et il est rare qu'on apporte des minerais qui contiennent moins de soixante marcs au cais-

qui provient de ces minerais qui portent particulièrement le nom de metales frios , forme à peine la centième partie de l'argent que produisent les mines du pays. A. peine y a-t-il trois ou quatre ateliers d'amalgamation, auxquels de temps en temps on apporte quelques caissons de ce minerai ; aussi les maîtres d'ateliers préfèrent ramener leur traitement à la méthode ordinaire, en leur faisant subir un léger grillage, plutôt que de traiter le minerai

son. Dans le plus grand nombre de cas, la loi varie

de quatre-vingts -à cent vingt ou cent quarante marcs au caisson, et en général, les minerais de première qualité ( metales de raficho ) donnent trois cents, cinq cents, jusqu'à neuf cents et mille marcs d'argent au caisson. Et, comme ces derniers

ne se trouvent qu'en petite proportion relativement aux autres, on n'évalue qu'à cent marcs au caisson (0,06781) la loi moyenne des minerais qu'on traite par cette méthode ; ce qui donne .

D'ARGENT DU CHILT.

plus de quarante mille marcs d'argent qui sortent

de ces deux établissements par an. Comme les

cru au moyen du magistral. Ils croient que le grillage fait sortir l'argent de l'état de combinaison

qui l'empêche de céder à l'action du mercure, et qu'il le transforme en argent métallique. Ordinairement on exécute le grillage sans ajouter de sel, et ce n'est que dans un atelier près de San