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NOTICE S'UR LES MINERAIS DE FER
Sur un registre spécial destiné à la première élaboration du minerai, on ouvre un compte par-. ticulier à chaque atelier de lavage ou de cassage. Dans les diverses colonnes de ce compte, on note les quantités de minerai brut reçues à chaque atelier, les frais de transport à partir de la minière,
les frais de préparation, ceux de loyer de terrain , etc. Dans d'autres colonnes, on indique les quantités de minerai exportées, soit pour les dépôts près des grandes voies de communication, soit pour l'usine. Chaque dépôt a un compte particulier comme chaque atelier de première élaboration. Lorsqu'un atelier de première élaboration ou un dépôt est entièrement vide, on a facilement
le prix de revient du minerai qui en est sorti. On peut également faire des vérifications partielles. Lors de leur arrivée à l'usine, les minerais sont
mesurés ou pesés avec soin, et les quantités provenant de chaque atelier sont indiquées sur le registre spécial d'entrée à l'usine. Sur un registre spécial tenu à l'usine, on ouvre également un compte à la deuxième élaboration,
c'est-à-dire au relevage des minerais déjà débombés et au lavage des minerais cassés. Enfin, sur le registre de roulement du fourneau , on note les quantités de minerais consommées. Par la comparaison de ces divers comptes , et au moyen de quelques expériences directes sur le rendement des minerais bruts en minerai lavé ou cassé, on parvient à contrôler les mesurages faits, sur les travaux extérieurs, par les facteurs ou surveillants des minières.
DE L'ARRONDISSEMENT D'AVESNEs.
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A la fin de chaque année, au plus tard, on fait un inventaire des minerais existant dans chaque atelier, et on examine si les quantités restant en
magasin, ajoutées à celles consommées par le haut-fourneau, cadrent avec celles dont la prépa-
ration et l'extraction sont indiquées sur les registres.
Ces vérifications sont essentielles pour empêcher les mécomptes et les erreurs dans l'évaluation
du prix de revient des produits. On les regarde même généralement comme tellement importantes, que pour les opérer plus facilement , ne craint pas de faire quelques dépenses de maind'oeuvre en mettant à part des tas de minerai renfermant des quantités bien connues. Les minerais de fer dont je viens de parler ne Mineraa concessibles. sont pas les seuls qui se trouvent dans l'arrondissement d'.Avesnes. On exploite encore, dans la par-
tie orientale de cet arrondissement, aux environs de Fourmies et de Trélon, d'autres minerais concessibles qui forment deux couches presque verticales de ià 2 métres d'épaisseur dans des schistes argileux calcaires de transition. Ces minerais eux-
mêmes, un peu calcaires, sont en petits grains de la grosseur d'une tête d'épingle, assez mal agglutinés, et se réduisent facilement en une sorte de poudre lorsqu'ils sont secs. Ils ont une grande analogie avec les minerais exploités en plusieurs localités de France , dans le lias ou l'oolithe. Ces minerais employés seuls donneraient de la fonte
de médiocre qualité ; traités dans des hautsfourneaux d'une grande élévation ils tamiseraient probablement à travers le coke.