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DES MINES DU ROCHER-IILU.
RAPPORT SUR LA MACHINE D'ÉPUISEMENT
tible soit moindre qu'on ne l'avait annoncé, la réduction dans le chiffre de cette consommation
n'est pas tout à fait proportionnelle à celle de l'effet
produit. Le minimum correspond à une vitesse de 4 coups par minute; c'est-à-dire qu'en mar-
chant à 4 coups , soit à la houille, soit au lignite, on Consomme moins de la moitié du combustible nécessaire pour marcher à 8 coups. Cette circonstance assez singulière provient de ce que la tige des pompes, qui doit descendre par son propre poids, n'est pas assez lourde pour exécuter ce mouvement avec toute la vitesse convenable. De là résulte, lorsque l'on veut marcher à 8 coups ou au-dessus, la nécessité de relever cette tige plus rapidement, et par conséquent de diminuer l'amplitude de la détente, ce qui augmente la dépense de vapeur. On évitera cet inconvénient en chargeant un peu la maîtresse tige. Quant au rapport entre les effets calorifiques de la houille et du lignite , il serait celui de 2 à 3, si on le calculait d'après les moyennes relatives à chaque espèce de combustible. Mais je crois que l'on se tromperait en admettant cette évaluation. Les dernières expériences ont été faites dans des conditions plus favorables que les premières, les fourneaux ayant eu le temps de s'échauffer, et le mécanicien étant aussi devenu plus maître de sa machine. La différence que l'on remarque entre les essais n" 4 et 5 suffira pour justifier cette assertion. Je crois donc que pour établir d'une manière exacte la comparaison entre ces deux espèces de combustible, il faut se borner à prendre deux expériences à peu près semblables ; condition qui ne me paraît être remplie que par les essais n" et 4.. D'après les résultats de ces deux essais, le rapport entre les pouvoirs calorifiques de la houille anglaise et du lignite de Fttveau serait celui de 4 à 5.
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La machine a encore été soumise à quelques essais que je n'ai pas rapportés dans le tableau cidessus, parce qu'ils n'ont eu qu'une très-courte durée, et que d'ailleurs tous les résultats n'ont pu être constatés numériquement. Ainsi on a fait marcher quelque temps la machine à io coups de piston par minute, soit avec de la houille, soit avec du lignite. On n'obtient pas ce résultat sans quelque difficulté à cause du défaut de poids de la maîtresse tige ; mais, lorsqu'elle sera chargée, je ne doute pas qu'on ne parvienne à le dépasser. On peut remarquer qu'à o coups par minute, les pompes donnent ease-, 5o, c'est-à-dire la moitié en sus de ce qui avait été pro-
mis par M. Taylor. Mais le peu de durée de cet essai n'a pas permis d'évaluer la quantité de combustible consommée. On n'a également pas pu, comme on aurait dé-
siré le faire, mesurer la consommation du combustible que l'on emploie ordinairement pour faire marcher la machine : le manque d'eau a empêché de faire cette expérience. Néanmoins il ne sera pas inutile de faire connaître la nature de ce combustible, afin de montrer quelle économie cette machine procure sur la dépense en charbon. Habituellement, et même pour marcher à des vitesses de 8 coups par minute, on ne brûle dans les foyers que la matière connue sous le nom de ferreuse, et qui consiste en un mélange de débris très-menus de lignite et d'argile. Ces terreuses, que l'on est obligé d'extraire de la mine parce qu'elles s'échauffent et s'enflamment, n'ont le plus souvent aucune valeur, et forment ,autour du puits, des tas qui brûlent à l'air avec une odeur extrême-
ment désagréable. Il arrive quelquefois que les mineurs, auxquels on les abandonne, en vendent