Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 301]

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MÉMOIRE SUR LES EAUX CORROSIVES

B. Chaudières de la Gravelle. Les chaudières ne marchent que 6 à 7 jours de suite, et il ne se forme qu'une petite quantité de tartre : il est rougeâtre, quelquefois blanc. Lorsque la machine a été montée et mise en feu pour la première fois, en i838, on n'avait pas songé que les eaux formeraient un dépôt abondant, et qu'il serait nécessaire de nettoyer très-fréquemment la chaudière. Au bout de trois mois, il s'était formé une croûte saline de plusieurs centimètres d'épaisseur dans les bouilleurs, et l'un d'eux fut brûlé. dépôt, dont un échantillon m'a été remis un Ce an après, était compacte, d'un rouge de brique peu foncé dans la cassure ; exposé à l'air humide, il absorbait l'eau, se gerçait et se fendillait en se gonflant. Pour faire l'analyse, on l'a desséché à la température d'environ 5o°. Il contient Sulfate de chaux. 0,376 Sulfate de magnésie 0,288 Sulfate de protoxyde de fer. . 0,086 Sulfates de nickel et de cobalt 0,021 Peroxyde de fer 0,030 Alumine . . 0,004 Sulfates et chlorures alcalins. trace. Silice gélatineuse, trace. Eau par différence 0,195

..

1,000

Après cet accident, on nettoya les chaudières tous les 8 ou io jours. Un échantillon de tartre formé en 1839, après 8 jours de marche, contient

EMPLOYÉES DANS LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

Sulfate de chaux .. Sulfate de magnésie Sulfates de protoxyde de fer, de cobalt et de nickel Peroxyde de fer et alumine. . Sable et argile Eau par différence

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0,848 0,034

traces. 0,064 0,014 0,054 1,000

Chaudières des Grands-Carreaux. On met ordinairement dans ces chaudières des pommes de terre , des pois secs ou des crottins de cheval. On

les vide fréquemment, et il ne se forme pas une quantité notable de tartre. Chaudières de la Pouae. Le tartre n'a pas été examiné. Clzaudiérês de' la Bazouge. Le tartre a le même aspect dans les 'deux chaudières, il est blanc, amorphe ; son épaisseur varie de I à 2 millimètres : il n'a pas été analysé. Les caractères sont semblables â ceux de tous les dépôts qui se forment dans les mêmes circonstances.

Machine à vapeur de Montjean , puits Saint-Nicolas. Le cylindre de cette machine est disposé horizontalement sur une bâche dans laquelle l'eau est chauffée par la vapeur qui a fait son effet. Après 18 mois de marche, on s'est aperçu que la pompe alimentaire qui est enveloppée dans cette bâche était obstruée ; en démon-

tant la bâche, on trouva sur les parois et sur la pompe alimentaire une concrétion de 3 à 4 centimètres d'épaisseur, formée de feuillets très-minces, suivant les contours des parois métalliques et mamelonnée sur la surface extérieure. Cet en-

croûtement est presque entièrement formé de