Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
4
EXPLOSIONS DES CHAUDIÈRES
à vapeur depuis l'accident arrivé la veille. On avait eu la précaution de placer à bord, aussitôt
factionnaire chargé de après la catastrophe , veiller à ce que toutes choses restassent dans le même état. Les faits consignés dans le rapport de M. Lorieux , adopté par la commission de surveillance de Nantes, sont les suivants La machine du bateau à vapeur le Riverain n°
venait d'être réparée par M. Lotz aîné, mécanicien de Nantes : il avait visité les chaudières extérieurement et intérieurement, reconnu qu'elles étaient en bon état et qu'il n'y avait aucune réparation à y faire. Le paquebot partit de Nantes pour la première fois le dimanche 23 janvier. 11 fut conduit ce jourlà par M. Lotz lui-même jusque vers Saint-Florent; il revint à Nantes le lundi 24 et repartit le mardi 25, jour de l'accident. La machine était conduite
par un bon mécanicien des ateliers de M. Lotz et le mécanicien particulier du Riverain était également à: bord. La machine fonctionnait à haute pression et avec condensation elle est à un seul cylindre de on',58 de diamètre intérieur ; la course du piston
est de o,75. La vapeur était fournie par deux chaudières semblables entre elles, qui sont très-exactement représentées dans le dessin joint au rapport de la commission.. Chacune d'elles (Pl. I, fig. 1, 2, 3, 4) est formée de deux tuyaux cylindriques horizontaux en tôle
de fer, placés l'un dans l'autre de façon que leurs axes se confondent, et d'un réservoir de- vapeur également cylindrique, à axe vertical, fixé sur le
A VAPEUR.
5
tuyau-enveloppe à la partie antérieure de la chaudière, au-dessus du foyer. Le tuyau cylindrique intérieur a unelongueur totale de 8-,80, un diamètre intérieur de o-,Co ; l'épaisseur de la tôle dont il est formé est de 6 1/2 à 7 1/2 millimètres. Le foyer établi dans l'intérieur de ce tube occupe à sa partie antérieure une longueur de 2 mètres ; il est limité à l'arrière par un autel ou pont en maçonnerie de briques, ayant une épaisseur de on-`,45 et dont le parement supé-
rieur s'élève jusqu'à orn,13 de distance du dôme du cylindre. La flamme et le gaz résidus de la combustion ;après avoir traversé l'étranglement qui est à l'arrière du foyer, arrivent directement
par le tuyau intérieur dans la cheminée commune aux deux chaudières, qui est établie à l'extrémité de celles-ci. Le tuyau extérieur enveloppe concentriquement celui dont nous venons de parler; l'espace annulaire compris entre les deux tuyaux , et qui doit être constamment rempli d'eau liquide, a une lar-
geur de 5 centimètres, dans le sens du rayon. Cette largeur augmente vers l'avant de la chaudière : sur la longueur correspondante au foyer intérieur, l'écartement intérieur des deux tuyaux est de orn,24 sur le dôme, et de orn,o6 à l'extrémité inférieure du diamètre vertical. Cette partie renflée
se raccorde avec le reste du tuyau par une partie en forme de tronc de cône, dont la longueur est de om,78 environ.
Le réservoir de vapeur, ayant un diamètre extérieur de orn, 74, est ajusté sur la partie renflée du
tuyau extérieur : il a une hauteur verticale de 1-,38 environ. Les tuyaux intérieur et extérieur sont reliés par