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MÉMOIRE SUR L'EXPLOITATION DES MINES
avec la France prit un tel accroissement qu'on éleva des réclamations, et que la chambre des communes fut obligée en 1564. de restreindre le commerce de Newcastle avec l'étranger. En 1600 , une ordonnance de la reine Elisabeth , nommant un collecteur d'impôts, reconnaît l'existence d'un vieil impôt de 5 sh. par chaldron sur les charbons exportés. En 1616 , de petites flottes de 5o voiles
allaient de France à Newcastle pour chercher la houille qu'elles transportaient dans les ports de
Picardie, de Normandie, de Bretagne, et jusqu'à la Rochelle et Bordeaux. En même temps des navires de Brème, de Hambourg , de Hollande et de Zélande, alimentaient le commerce des deux Flandres. Pendant la guerre civile Charles Ie' envoyait de la houille à la Hollande, en échange de blé, de poudre et de munitions. En 1663 et à des époques subséquentes, des règlements furent établis pour les droits qu'auraient à payer les charbons exportés aux colonies anglaises. Enfin vers 1770 il sortait annuellement du port de Newcastle 365 vaisseaux employés pour l'exportation. La quantité de charbon exportée a toujours été en croissant depuis cette époque. Du port de Newcastle seul il sortit pour l'étranger, En 1800, 1810, 1820, 1828,
47.487 chaldrons de Newcastle. 47.253 44.826 59.325
En 1834 , la quantité de charbon exportée de
toute l'Angleterre fut de 615,255 tonnes. Les
deux bassins houillers qui entraient pour la part la plus grande dans cette production, sont en pre-
mière ligne celui du nord de l'Angleterre, et en
DE HOUILLE DE NEWCASTLE.
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seconde ligne celui du sud du pays de Galles. L'exportation se fait dans des navires anglais ou Perception des
étrangers, et ils ne sont pas tous soumis aux
mêmes droits, comme nous allons le voir. Dans tous les cas, les impôts sont perçus au port d'embarquement, et ils l'ont été de tout temps d'après le poids de la houille embarquée. Un officier public surveille le chargement, et les taxes sont basées sur le nombre des chaldrons de 53 quintaux qui ont été introduits dans le navire. Celui-ci doit s'en acquitter avant de sortir du port. Les marchands étrangers emploient, pour faire leurs achats, des courtiers qui vont trouver les propriétaires de charbon, et leur offrent un prix pour telle ou telle qualité. L'exploitant accepte ou du moins essaye d'entrer en accommodement. La houille exportée est principalement celle
qui a passé à travers les cribles de de pouce ; il y en a en outre une certaine proportion de gros. En -1838, les vaisseaux qui entraient dans le port de Londres avec des cargaisons destinées à
être ensuite exportées, n'en payaient pas moins le droit de 13 pence par tonne, comme tous les charbons destinés à la consommation de la métropole. La commission de la chambre des communes proposa de les libérer de toute taxe, en prenant les précautions nécessaires pour éviter la fraude. Les charbons pour les colonies anglaises, qui payaient autrefois 18 sh. par chaldron de Newcastle, ne sont plus aujourd'hui soumis à aucun droit. Des réductions ont aussi été faites pour les nations étrangères. Ainsi le gros charbon, qui en 1830 payait 5 sh. 9 p. par tonne, quand il était exporté sur un navire anglais ou sur un navire de
droits.