Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 216]

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POUR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

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FLOTTEUR D'ALARME

rempli d'eau tant que la chaudière fonctionnait et que le niveau de l'eau, dans son intén'eur, ne descendait pas au-dessous de l'orifice inférieur du le tube se tube. Si ce niveau descendait plus vidait d'eau, et l'on voyait, à travers bas'la paroi en cristal , le boulet flotteur tomber au fond du cylindre. Le flotteur décrit ci-dessus différait, comme on voit, des autres appareils de ce genre, en ce qu'il était placé dans une capacité communiquant avec la chaudière par un tube d'un calibre médiocre au lieu d'être placé dans l'intérieur de celle-ci.

D'ailleurs il ne faisait pas connaître la position exacte du niveau de l'eau : il parlait aux yeux seulement, et un chauffeur négligent pouvait ne pas

faire attention à la chute du boulet. La fragilité du cristal était un inconvénient grave. La commission fut donc d'avis que cet appareil ne réunissait pas les ,conditions nécessaires pour que l'ad-

ministration dût en recommander l'usage aux propriétaires de chaudières à vapeur. Néanmoins

elle remarqua, à cette occasion, et à l'occasion d'un autre appareil analogue présenté par M. Hassenfratz, qu'il pourrait être avantageux d'établir le flotteur en dehors de la chaudière, pour le mettre

à l'abri de l'agitation accidentelle du niveau de l'eau ; et qu'il serait d'ailleurs facile, par des modifications simples ,de transformer le flotteur de M. Daliot en un flotteur d'alarme construit sur le principe des ventouses 'lue l'on place sur les tuyaux de conduite d'eaux, aux points où l'air tend à s'accumuler. Il suffirait pour cela de supprimer le robinet placé au-dessus du cylindre en cristal>. et de le remplacer par un petit orifice qui

serait fermé par l'extrémité d'une tige verticale

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faisant corps avec le flotteur, lorsque celui-ci serait

soulevé par l'eau, et qui donnerait issue à un jet de vapeur, quand l'eau abandonnerait le flotteur à son poids. Le cylindre en cristal serait, dans ce système, remplacé par une capacité à parois métalliques : on pourrait d'ailleurs diriger le jet de vapeur sur les bords tranchants d'une cloche ou d'une lame métallique adaptée à une espèce de tuyau d'orgue, pour obtenir un son très-aigu qui dominerait les bruits d'un atelier quelconque, et attirerait forcément l'attention d'un chauffeur né-

gligent, et des personnes occupées dans le voisinage de la chaudière. Ces observations furent communiquées à M. Daliot , qui essaya immédiatement d'exécuter un flotteur conformément à ces principes. Il vint demander des conseils au rapporteur de la commission, qui lui fit remarquer qu'il était nécessaire que le flotteur satisfît à la double condition d'être

moins lourd qu'un volume d'eau égal au sien , et d'avoir un poids suffisant pour retomber dès qu'il ne serait plus immergé, en surmontant par son poids la pression effective de la vapeur sur l'orifice

.d'écoulement. La seconde condition exige que, pour un flotteur d'un poids déterminé, la section de l'orifice ne dépasse pas une limite qui est d'autant plus petite que la pression effective de la vapeur est plus considérable (i). Le rapporteur indiqua à M. Daliot, les dimensions, le poids .du flotteur et la grandeur correspondante de l'orifice (1) Nous appelons pression effective l'excès de la pression de la vapeur au-dessus de la pression atmosphérique extérieure.