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434 FABRICATION DU FER cessairement produire une révolution dans l'art des forges.
C'est vers la fin de 1837 que M. Faber du Faur , conseiller supérieur des mines du roi de Wurtemberg, a entrepris à Wasseralfingen ses premières expériences sur le puddlage au moyen du gaz; les registres de sa Chancellerie l'attestent d'une manière tout à fait irrécusable : après des recherches pénibles et multipliées il parvint à exécuter toutes les opérations du travail du fer, et il eut le bonheur de voir ses efforts couronnés par le succès le plus complet. Déjà connu des métallurgistes par son appareil à air chaud, M. Faber du Faur vient de se créer par sa nouvelle découverte tin nom immortel dans les annales de l'industrie et qui viendra se placer à côté de celui des Jacquart et des Watt. Une haute célébrité lui est acquise dans toute l'Ai lemage , et les sociétés des arts de Vienne
et de Berlin, en lui décernant des médailles d'or, lui ont à l'envi témoigné leur admiration pour son nouveau procédé que les maîtres de forges et les ingénieurs de toutes les nations sont venus étudier à Wasseralfingen. M. le prince de Lobkowitz , qui dirige avec tant d'habileté l'administration des mines de l'empire d'Autriche , s'est hâté d'acheter pour plusieurs provinces le secret de M. Faber du Faur, et a envoyé des ingénieurs ainsi que des praticiens habiles faire des observations Sur les lieux. Enfin aucun doute ne s'élève sur le mérite ou sur l'importance de la découverte qui est déjà répandue dans la plus grande partie de l'Allemagne, en Suisse, et compte même quelques usines dans les états du Nord et en France cet empressement même avec lequel elle a été accueillie en Allemagne, ce pays où en métallurgie
AU MOYEN DES GAZ DES HAUTS-FOURNEAU X.
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comme en politique on redoute les innovations, où les progrès sont lents et ont plus que partout ailleurs à lutter contre la routine, dont les habitants enfin sont par caractère ennemis de tout ce
qui est nouveau , me semble le plus bel éloge
qu'on en puisse faire, et doit encourager les maîtres de forges français à suivre l'exemple qui leur a été donné. Pour moi, chargé par M. le sous-secrétaire d'état des travaux publics de faire un voyage en Allemagne, je n'ai négligé aucune occasion de m'éclairer sur l'importante découverte de M. Faber, , et, intimement convaincu de son utilité, je n'ai pas hésité à me détourner de plusieurs centaines
de lieues de la ligne de voyage qui m'avait été
tracée lorsque j'ai pu espérer de la voir pratiquer. Les usines dont l'entrée m'a été ouverte sont celles de Wasseralfingen même, celle de Neujoachim-
sthal, en Bohême, qui appartient au prince de Furstenberg, et enfin l'usine impériale de MariaZell en Styrie. Je témoigne aux directeurs de ces usines ma reconnaissance pour la bienveillance avec laquelle ils m'ont accueilli, et m'ont permis d'étudier clans tous ses détails le nouveau procédé;
je crois le posséder maintenant d'une manière
assez complète pour pouvoir monter et faire construire moi-même des appareils de ce genre. C'e't surtout pour nous, en France, où le charbon de bois a partout un prix si élevé; que ce mode de fabrication du fer, au moyen du gaz des hauts-fourneaux, produira une immense économie : en l'adoptant, les usines en souffrance, celles même que la cherté du combustible a forcées de suspendre
leur travail, peuvent se relever et se replacer au premier rang. Ces considérations me sem-