Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 227]

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FABRICATION DU FER

L'ouverture pour la prise du gaz a à peu près les mêmes dimensions qu'à Maria-Zell , seulement on a eu soin de mettre au-dessus un petit rebord en fonte avançant de 15 centirn. et incliné, qui empêche le minerai de tomber dans l'ouverture et de l'encombrer.

La hauteur de ce fourneau est moindre que celle du premier; elle et seulement de 91°,15, mais du reste toutes les autres dimensions sont les mêmes que celles du fourneau n° i. On charge aussi les mêmes minerais seulement dans des proportions un peu différentes; ainsi pour i bohnerz on

051 me,tru,

Dispositions

communes aux fourneaux de mazéage , de puddlage et de réchauffage.

met 5,12 stuffers et 0,62 de castine ; quant à la production, elle est toujours de 5o q. m. de fonte grise par 24 heures. q. mét. fonte demande 0e.,75 charbon. Mais ce charbon provient. d'un mélange de bois tendre et de bois dur en proportions à peu près égales, et il pèse 153 kil, le mètre cube; donc Pour ï q. m. fonte, il faut 115 ". charbon. La consommation de combustible est, comme on voit, notablement moindre que pour le haut fourneau n°1, mais il faut observer que ce dernier est à la fin de sa campagne, tandis que le fourneau n° 2 la commence. Je viens de faire connaître comment on exécute

la prise de gaz dans les hauts-fourneaux, il faut voir maintenant de quelle manière on emploie ce gaz : io pour le mazéage de la fonte ; 20 pour le puddlage; 3' pour le réchauffage du fer. Quelle que soit celle de ces trois opérations qu'on veuille

pratiquer, le fourneau employé doit satisfaire à certaines conditions communes aux trois cas, et il

n'y a guère que les dimensions mêmes du four-

AU MOYEN DES GAZ DES HAUTSFOURNEAUX. 449

neau qui varient. Quelques mots d'abord sur ces dispositions communes aux trois fourneaux. La température développée devant être trèshaute puisqu'il faut qu'elle soit toujours supérieure à celle de la fusion de la fouie, on ne pouvait pas la produire en mêlant dans un four le courant de gaz avec de l'air atmosphérique dont on déterminerait le tirage par une cheminée, comme cela s'est pratiqué jusqu'à présent quand on 1.1 fait usage du gaz des hauts-fourneaux: car, ainsi que le remarque M. Ebelmen, outre que la tempéra-

ture est peu élevée dans l'intérieur de pareils fours, comme le mélange du gaz combustible avec l'air comburant ne se fait que lentement, il en résulte que le lieu du maximum de température est variable et se déplace constamment

suivant la direction prise par le courant d'air

et de gaz. Il est doue absolument nécessaire d'employer ici un courant d'air forcé qui détermine la combustion complète du gaz dans un certain espace et concentre ainsi la chaleur ; de plus, comme les gaz employés ne brûlent que

difficilement, il faut faire en sorte que le mélange du gaz avec l'air soit aussi complet que possible ; faut enfin que l'air qui doit servir à la combustion

soit chauffé et même à une température élevée. Il résulte de tâtonnements et d'expériences trèsvariées, faites principalement à. Wasseralfingen, que pour employer les gaz d'un haut-fourneau au mazéage, au puddlage, ou au réchauffage, les trois conditions suivantes paraissent indispensables

r° Produire la combustion du gaz au moyen d'un courant d'air forcé. 20 Rendre le mélange du gaz et de l'air aussi intime que possible.