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TRAITEMENT DES! MINERAIS E1F CUIVRE
minérales et éviter de se rendre tributaire des états
Voisins : ce n'est cepeudant pas ce qui a lieu en France, où le plus ordinairement on fhbrique l'acide sulfurique au moyen de soufre qu'on fait venir
d'Italie : on grille ce soufre, et l'acide sulfureux produit. de ce grillage arrivant en présence de bi-oxyde d'azote d'oxygène et de vapeur d'eau, l'a-
cide sulfurique se forme et se dépose dans de grandes chambres de plomb. Un procédé tel que celui de Stadtberg , dans lequel on fabrique l'acide sulfurique avec des sulfures métalliques, qui sont toujours très-abondants
dans la nature, me semble d'après cela avoir quelque importance : on voit en effet qu'on peut très-bien substituer la pyrite de fer ou la blende
au soufre, et en les grillant on obtient l'acide
sulfureux qu'on forme ainsi d'une manière moins coûteuse. Quoiqu'on emploie à Stadtberg une ma-
chine soufflante pour donner le vent qui doit griller la pyrite et fournir l'oxygène, il serait peut-être possible de s'en dispenser et d'exécuter ce grillage à peu près comme se fait celui du sou-
fre; seulement comme le soufre est ici engagé dans une combinaison , il conviendrait de d'ad.fer jusqu'au rouge avec du bois, du lignite ou de la mauvaise bouille, la sole sur laquelle a tirait lieu le grillage; des expériences restent encore à faire
à cet égard. En tout cas on pourrait adopter le procédé tel qu'il est exécuté à Stadtberg , et dispo-
ser seulement des chambres de plomb dans lesquelles l'acide sulfurique serait recueilli. Il conviendrait alors de faire de la fabrication de l'acide sulfurique un objet accessoire; afin d'éviter les frais qui résultent de la construction d'une machine soulflapte, on établirait l'appareil dans des
PAR CliM E STATION.
usines à fer, à plomb ou à cuivre, à proximité 'desquelles se trouvent ordinairement de la pyrite de fer ou de la blende : on aurait par là le grand avantage d'utiliser d'une manière très-heureuse des minéraux que la nature offre avec abondance, et qui. Je plus souvent sont rejetés parce qu'on ne sait à.quel
usage les.employer. De plus, après avoir grillé la blende, on pourrait s'en servir pour la fabrication du Zinc; c'est ce qu'on veut tenter à Stadtberg quoique la houille y soit à un prix assez élevé : de nombreux essais ont déjà été faits à cet égard en Angleterre et sur divers points de l'Europe ; des expériences exécutées récemment dans la Silésie et dans la Gallicie autrichienne montrent qu'on peut facilement retirer 2 i à 25 p. o/o de métal; enfin en France, à Poullao tien, on s'occupe d'un traitement analogue. Depuis quelques années, le zinc a été employé pour des usages si nombreux et a acquis un prix si élevé dans le commerce qu'il est inutile d'insister sur l'importance de cette application de la blende. Quant au traitement du cuivre par cémentation Traiten.iit par qui est pratiqué à Stadtberg , il est par lui-même très-remarquable; l'acide sulfurique attaque parfaitement les minerais qui ne retiennent plus que des traces de cuivre, et dont on ne peut reconnaitre la présence que par l'emploi des réactifs chimiques ; l'opération même de la cémentation est faite avec beaucoup de soin, car si on la compare .
avec les opérationsanalogues, on trouve qu'elle leur est infiniment supérieure : ainsi à Anglesey , d'a-
près Karsten, les schlamins ne contiennent au plus que 50 p o/o de cuivre, et la richesse moyenne est de 15 p. o/o. lies seules usines dans lesquelles les Tome I, t842. 33